Franck Biya, Ferdinand Ngoh Ngoh et plusieurs autres collaborateurs du président Biya, seront confrontés à la justice française dans les jours à venir, suite à une plainte déposée contre eux par un pasteur nommé Augustin Nkoma pour «détention illégale et abusive» et « abus de fonction ».
Dans une lettre au Président Paul Biya le 21 juin 2017, le pasteur Nkoma, un ex-pensionnaire de la prison centrale de Kondengui, accuse 16 personnes, parmi lesquelles des proches de Biya, collaborateurs et des magistrats camerounais de l’avoir injustement envoyé en prison pour six mois.
Selon le journal « Kalara » qui a rapporté l’histoire dans sa parution du 3 juillet dernier, le Pasteur accuse les proches de Biya de «faux et usage de faux», «détention illégale et abusive» et « abus de fonction ».
Le journal indique que le pasteur a été arrêté le 22 juillet 2016 et a été enfermé pendant une semaine avant d’être confié au Procureur de la République qui l’a fait incarcérer à Kondengui pour avoir « tenté de duper Mme Baroux, belle-mère de Franck Biya.
« Selon les faits qui lui étaient reprochés, le pasteur qui dirige une association nommé APAD aurait sollicité une audience à la présidence de la République en vue de l’arrivée au Cameroun de certains investisseurs Indiens. Parmi les personnalités devant faire partir de la délégation du pasteur, une certaine Nyangono Ebollo épouse Baroux, dont le nom aurait attiré l’attention de de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, qui, après quelques vérifications auprès de Mme Baroux, a conclu que le pasteur usurpait l’identité des personnes annoncées comme devant assister à l’audience » rapporte le journal.
Pendant les diverses audiences de cette affaire, il n’y a eu ni plaidoirie officielle, ni preuve et aucune victime ou accusateur n’a été présenté mais le pasteur a été reconnu coupable et condamné à six mois d’emprisonnement, précise le journal.
Convaincu de ne pas pouvoir obtenir justice devant les tribunaux Camerounais, le pasteur Nkoma qui a purgé sa peine le 10 février 2017 aurait saisi l’ONG Transparency International qui aurait déposé une plainte en France où l’affaire sera jugée.