Fridolin Nké : Quel esprit hante ces gouvernants ? - Un cri d'alarme contre l'insécurité

Fridolin Nke 45 Image illustrative

Sun, 13 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

L'enseignant de philosophie dénonce l'inaction face aux accidents mortels sur les routes camerounaises

Un témoin bouleversé d'un accident mortel, Fridolin Nké, enseignant de philosophie, a livré un témoignage poignant et indigné lors de l'émission "Canal Presse" sur Canal 2 International. Son intervention spontanée révèle l'ampleur du drame que constituent les accidents de la route au Cameroun et l'apparente résignation des autorités face à cette hécatombe.

"Hier soir, je voulais aussi m'asseoir pour boire une bière, m'amuser. Malheureusement, on est venus crier, pleurer à côté de nous à cause d'un accident de la circulation. Un accident où un jeune est mort", a raconté Fridolin Nké, visiblement marqué par cette expérience traumatisante. Cette scène, qui a interrompu brutalement sa soirée, illustre la banalisation tragique de ces drames quotidiens.

L'enseignant a particulièrement pointé du doigt la route de Mfou, devenue selon lui un symbole de l'insécurité routière camerounaise. "Chaque jour, sur la route de Mfou... Et ça arrive dans toutes les villes de ce pays. Il y a un endroit à Mfou où l'on sait que la route est gâtée. Tous les deux mois, il y a au moins deux ou trois morts, et ça ne dit rien à personne", a-t-il dénoncé avec véhémence.

Cette description révèle l'existence de points noirs routiers identifiés mais apparemment ignorés par les autorités compétentes, transformant certains tronçons en véritables pièges mortels pour les usagers.

L'indignation de Fridolin Nké a atteint son paroxysme lorsqu'il s'est interrogé sur l'attitude des gouvernants face à cette situation. "On se demande quel est l'esprit qui hante ces gouvernants, au point de laisser des espaces comme ça, où chaque jour des gens meurent, sans qu'on ne fasse rien", a-t-il lancé, questionnant directement la responsabilité des autorités.

Cette formulation particulièrement forte traduit l'exaspération d'un citoyen face à ce qu'il perçoit comme une négligence criminelle des pouvoirs publics.

Au-delà du cas spécifique de Mfou, l'enseignant a élargi son constat à l'ensemble du territoire national. "Dans ce pays, les gens sont tellement criminels... Ça arrive dans toutes les villes de ce pays", a-t-il souligné, généralisant le problème à l'échelle nationale.

Cette généralisation pose la question de l'état général des infrastructures routières camerounaises et de leur entretien, révélant un problème structurel qui dépasse les cas isolés.

Le coup de gueule de Fridolin Nké, au-delà de son caractère émotionnel, soulève des questions essentielles sur la gestion de la sécurité routière au Cameroun. Son témoignage, celui d'un citoyen ordinaire confronté à la réalité tragique des routes camerounaises, met en lumière l'urgence d'une action gouvernementale face à cette hécatombe routière.

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