Le philosophe Fridolin Nké a livré une charge virulente contre Issa Tchiroma Bakary lors de l'émission "Club d'Élites" sur Vision 4, s'opposant fermement à toute idée de candidature consensuelle de l'ancien ministre de la Communication.
Dans une intervention particulièrement critique, Nké interpelle directement les Camerounais : "La question que les Camerounais doivent se poser maintenant : Est-ce qu'on accepte les sept plaies de l'âme d'Issa Tchiroma ?"
Le philosophe rejette d'emblée l'hypothèse d'un soutien à l'ancien ministre : "Issa Tchiroma que les gens veulent maintenant encenser, on ne peut pas accepter qu'il soit candidat consensuel parce qu'il a sept plaies dans son âme qui sont incurables."
Fridolin Nké détaille méthodiquement ce qu'il considère comme les défauts majeurs d'Issa Tchiroma :
1. La malhonnêteté intellectuelle - Le philosophe évoque ce qu'il qualifie de "roublardise et truanderie".
2. La démagogie - Il cite un exemple récent où Tchiroma, interrogé sur ce qui le différencie des autres candidats, aurait répondu "non coupe, coupe" après trois tentatives de questions.
3. Les pratiques douteuses - Nké évoque "l'avilissement et le gangstérisme".
4. La versatilité - Il dénonce les contradictions de l'ancien ministre, citant une interview sur RFI où Tchiroma aurait d'abord dit qu'on serait "disqualifié" sur le critère de l'âge avant de critiquer quelques secondes plus tard l'âge de Paul Biya.
5. L'incompétence - "Tchiroma n'a pas de programme", affirme le philosophe.
6. La malveillance - Il décrit une "personnalité séquestrée dans la malveillance et la vilenie".
7. La défaillance éthique - Nké évoque le "paroxysme du marasme éthique et morale" et affirme qu'il "n'a aucune valeur".
Le philosophe conclut son intervention par un appel à la prudence politique : "Et vous voulez que comme je n'aime pas Biya et ses gens là, on trouve maintenant le cancer ? Non je vous dis il faut qu'on réfléchisse."
Cette déclaration intervient dans un contexte où certains observateurs politiques évoquent Issa Tchiroma Bakary comme une possible figure de rassemblement de l'opposition, hypothèse que rejette fermement Fridolin Nké.
Ces critiques s'inscrivent dans les débats actuels sur l'émergence de nouvelles figures politiques au Cameroun. Elles illustrent également les divisions au sein des forces d'opposition sur les personnalités à soutenir pour un éventuel changement politique.
L'intervention de Nké souligne la complexité du paysage politique camerounais, où la recherche d'alternatives au pouvoir en place divise les acteurs de l'opposition.