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Frontière Cameroun-RCA : le Cameroun veut renforcer son dispositif sécuritaire

Le General René Claude Meka évalue la sécurité à Garoua-Boulaï

Thu, 17 Mar 2022 Source: www.camerounweb.com

Le General René Claude Meka évalue la sécurité à Garoua-Boulaï

Il a présidé une réunion à huis clos avec des officiers généraux qui l'accompagnent

Des rebelles s'illustrent dans cette localité par des attaques depuis quelques années

Le chef d'état-major des armées, le général de corps d'armée Meka est en mission d'évaluation sécuritaire dans la localité frontalière de Garoua-Boulaï, région de l'Est, depuis ce jeudi 17 mars 2022. Accueilli au perron de l'hôtel de ville, par le maire Adamou Abdon, le CEMA a présidé une réunion à huis clos avec des officiers généraux qui l'accompagnent. Garoua-Boulaï est une localité de la région de l'Est qui est située non loin de la frontière avec la Centrafrique. Dans ce pays voisin, des rebelles s'illustrent par des attaques depuis quelques années. Le Cameroun s'en prémunit en renforçant son dispositif sécuritaire.

Garoua Boulaï, à 725 km à l'ouest de Bangui, est la plaque tournante de cette voie reliant Bangui et Douala, grand port et capitale économique du Cameroun. Mais cette ville frontalière de 80.000 âmes est aujourd'hui devenue un immense parking, où s'entassent depuis trois semaines plus de 400 camions à destination de Bangui.

Elle a été placée en "état d'alerte maximale", assure un responsable local de la police, sous couvert d'anonymat, afin de prévenir d'éventuelles incursions des rebelles centrafricains.

Des soldats d'élite, notamment des commandos du très redouté bataillon d'intervention rapide (BIR), tiennent des positions avancées dans les environs, assurent les autorités, mais on ne les voit pas en ville. Ils sont probablement embusqués dans le no man's land aux abords de la frontière, interdit d'accès.

Ce sont de nombreux gendarmes qui sillonnent les rues le jour, jusque dans les hôtels et les buvettes. Et les policiers la nuit, qui contrôlent scrupuleusement les pièces d'identité et embarquent ceux qui n'en n'ont pas.

Deux cents camions en moyenne passent chaque jour en Centrafrique par Garoua Boulaï en temps normal, selon le syndicat des transporteurs camerounais.

"La frontière est désormais fermée", explique le responsable de la police. Au début de la crise, des chauffeurs passaient mais faisaient rapidement demi-tour en raison des attaques sur la RN1.

A Bangui même, s'il n'y a pas encore de pénurie, les effets de ce blocus commencent à se faire sentir: les prix de certains biens alimentaires flambent et supermarchés et grossistes assurent que leurs stocks d'un mois s'épuisent.

A Garoua Boulaï, des centaines de camions sont figés sur le bas-côté. Et des centaines d'autres sur un terrain devant la sous-préfecture, transformé en gigantesque parking.

Oumarou Tougou en est le gardien. La nuit, il patrouille inlassablement ce dédale, une lampe torche à la main. "Je fais la ronde pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de vol", assure-t-il.

Source: www.camerounweb.com