La tentative de fuite de Basile Atangana Kouna, l’ex-ministre de l’Eau et de l’Energie débarqué du gouvernement lors du réaménagement gouvernemental du 02 mars dernier fait encore des vagues.
Des personnalités étaient soupçonnées de complicité dans cette cavale de Basile Atangana Kouna, certaines ont commencé déjà à être disculpées.
C’est le cas de Maxime Eko Eko, le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) et du délégué général à la Sureté nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguélé.
A LIRE AUSSI: [Urgent] Mebe Ngo’o hospitalisé à la clinique de la cathédrale
S’agissant spécifiquement de Maxime Eko Eko, des informations avaient circulé sur les réseaux sociaux faisant état de ce que Basile Atangana Kouna, lui-même ex-agent des renseignements spéciaux camerounais, aurait demandé un dernier service à son grand ami Maxime Eko Eko à qui il a rendu d'énormes services autrefois. Selon ces mêmes informations, Maxime Eko aurait donc mis à contribution trois commissaires de police et un lieutenant de gendarmerie, afin de mettre à exécution un plan fin d'exfiltration de « Don Basilio ».
Les mêmes sources mentionnaient qu’une somme de 350 millions de francs avait été remise à Maxime Eko Eko pour cette opération. Tout ceci avec la complicité de Martin Mbarga Nguélé, le patron de la police camerounaise et responsable de la sécurité du territoire, notamment l’application des interdictions de sortie du territoire. Mais, ces informations ne semblent pas très exactes. La preuve, l’audition de l’abbé Dieudonné Nkodo, vicaire de la paroisse de Mokolo dans la ville de Yaoundé, donne une autre version des faits.
A LIRE AUSSI: Atanganagate: le film de l'arrestation du vicaire de Mokolo
C’est plutôt ce prêtre catholique, neveu de Basile Atangana Kouna, qu’on voyait danser chez lui lors des cérémonies au village qui, selon certaines indiscrétions, avec l’aide de deux gendarmes de la sécurité militaire (dont le prêtre est le père spirituel de l’un d’entre eux), avait facilité l’exfiltration de l’exministre de l’Eau et de l’Energie. L’épouse d’un des gendarmes, l’adjudant-chef Sapam était cuisinière des prêtres à la paroisse de Mokolo.
C’est chez ce prêtre qui aurait contacté les deux hommes en tenue que Atangana Kouna aurait trouvé refuge avant sa fuite. C’est également lui qui aurait pris de l’argent auprès de Mme Atangana Kouna pour remettre aux deux gendarmes. Mais au cours d’une grosse opération que ce prêtre effectuait dans une banque de la place pour le Nigeria, la transaction aurait intrigué les banquiers qui ont alerté l’Agence nationale d’Investigation financière (ANIF), puis la police.
A LIRE AUSSI: Affaire Atangana Kouna: un prêtre porté disparu depuis vendredi
D’autres indiscrétions précisent même que c’est à la suite de cette alerte que les policiers de la DGRE sont tombés sur les traces d’Atangana Kouna dans sa fuite vers le Nigéria, et ont pu mettre la main sur lui. Mais pour le moment, grâce au lobbying de l'Eglise catholique romaine exercé sur les autorités de Yaoundé, par l’entremise de l'archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, avec l’appui du Vatican, l'abbé Dieudonné Nkodo, accusé de complicité active dans la fuite de l'ex-ministre de l'Eau et de l'Energie Basile Atangana Kouna, a été provisoirement libéré. Avec la ferme promesse de Mgr Jean Mbarga de le présenter à tout moment pour la suite de la procédure judiciaire.