Au Cameroun c’est de coutume de voir des documents ultra confidentiels circuler sur les réseaux sociaux. L’on se demande si l’administration est délocalisée sur les RS. Mais c’est souvent le fait de fonctionnaires indélicats qui pour des desseins inavoués s’adonnent à ces genres de comportement répréhensibles. Cela pourrait se retourner contre un haut cadre de la République.
C’est une information du magazine Africa Intelligence repris par le lanceur d’alerte Boris Bertolt. Il relate les déboires du directeur de cabinet du président de l'Assemblée nationale du Cameroun, Boukar Ibrahim.
« Nos confrères du magazine Africa Intelligence soulignent que « Le 8 décembre 2022, le directeur de cabinet du président de l'Assemblée nationale du Cameroun, Boukar Ibrahim, a, en toute discrétion, été auditionné par les éléments de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) dans le cadre d'une enquête instruite par la présidence de la République du Cameroun. Ils s'intéressent à une énigmatique série de fuites de correspondances ayant eu lieu ces derniers mois. Toutes les lettres portaient la signature du président de l'Assemblée nationale, Cavayé Yeguié Djibril. Or celui-ci, âgé de 83 ans, pilier du régime de Paul Biya, nie en être l'auteur »,écrit Boris Bertolt.
« Celles-ci s'avèrent particulièrement virulentes envers plusieurs notables de l'Extrême-Nord, tous membres du parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Dans l'une d'entre elles, adressée au président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby, l'auteur accuse le député Kamsouloum Abba Kabir, questeur à l'Assemblée nationale, de différents trafics avec ce pays dans lequel ce dernier se rend régulièrement.Rivalités politiquesUne autre lettre, toujours prétendument signée de Cavayé Yeguié Djibril et adressée au secrétaire général du Comité central du RDPC, Jean Nkuete, s'appesantit sur les difficultés du RDPC dans l'Extrême-Nord et accuse deux cadres du parti, le maire de Mora Chetima Hamidou et le sultan Ibrahim Talba Malla, d'en être à l'origine.L'appareil du RDPC est traversé de fortes tensions entre les notables locaux, depuis le décès en septembre de l'autorité historique du parti, Amadou Ali, mais aussi depuis que Cavayé Yeguié Djibril, l'autre cadre de cette région, a commencé à présenter des signes de fatigue. », a précisé le lanceur d’alerte