Quatre individus ont été interpellés par les forces de l'ordre à Bonandjo et présentés à la presse ce mardi 11 mars 2025. Ils sont accusés d'avoir commis plusieurs agressions mortelles contre des conducteurs de moto-taxis dans la localité de Sikoum, département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral.
Lors de la conférence de presse, le Commissaire de police Gérard Essono Edou a détaillé le mode opératoire des suspects. "Après la découverte de plusieurs corps, de nombreuses enquêtes coordonnées par le Délégué régional nous ont permis de mettre la main sur deux groupes criminels organisés spécialisés dans l'agression des mototaxis," a-t-il expliqué.
Le premier groupe, directement impliqué dans les assassinats, procédait toujours de la même manière : les suspects prenaient un taxi-moto en prétendant vouloir se rendre à Edea. À proximité du péage de Sikoum, ils agressaient le conducteur, l'immobilisaient avec des cordes et l'abandonnaient dans la brousse, où la plupart des victimes succombaient aux intempéries et au manque de secours.
Les investigations ont également permis l'interpellation d'un second groupe de malfaiteurs, spécialisé dans le vol de vélos. Ces derniers opéraient à l'aide de couteaux et de machettes. Leurs receleurs ont également été appréhendés dans le cadre de l'enquête.
Le commissaire a lancé un appel aux victimes, les invitant à se présenter à la police judiciaire pour contribuer à l'avancement des enquêtes. "Les enquêtes se poursuivent afin d'interpeller tout receleur éventuel et toute personne ayant été mêlée à cette affaire," a-t-il précisé.
L'arrestation de ces suspects a été accueillie avec soulagement par les habitants de Sikoum, bien que la peur persiste chez certains qui hésitent encore à reprendre leurs activités quotidiennes. Pour renforcer la sécurité dans cette zone particulièrement touchée, les populations locales proposent l'installation d'un camp militaire et envisagent la formation de groupes d'autodéfense.