Adjia Bello a été mis aux arrêts le dimanche 28 février 2016 lors d’un meeting du Rdpc à Garoua. Au moment de son interpellation, l’operateur économique était en possession d’un pistolet enfilé dans sa gandoura.
«Quand il est arrivé au lieu du meeting, il n’a pas voulu passer où le détecteur des métaux y était installé », relate une source policière. «Nous l’avons trouvé suspect et quand le commissaire est allé le fouiller, il a découvert qu’il avait un pistolet dans ses vêtements», continue notre source.
Conduit au commissariat bien avant que le meeting ne commence, Adjia Bello a présenté une autorisation de port d’arme qui lui avait été délivrée par le ministre d’Etat, Marafa Hamidou Yaya à l’époque où ce dernier était ministre en charge de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (Minatd). La présentation de ce document aux enquêteurs ne lui a pas donne droit à la liberté.
« Nous voulons bien savoir pourquoi avait-il besoin de venir à une pareille cérémonie étant armé et pourtant les forces de l’ordre étaient présentes pour assurer la sécurité de tous», explique l’un des enquêteurs. Depuis l’arrestation de Marafa Hamidou Yaya en avril 2012, les services des renseignements dans la région du Nord suivent le moindre geste d’Adjia Bello. Il est parmi ceux qui avaient voulu manifester à Garoua lors de l’interpellation de leur mentor, Marafa Hamidou Yaya.