André Mama Fouda, ministre de la Santé publique
La Chambre des Comptes de la Cour Suprême a présenté le 18 juillet dernier à Yaoundé son rapport 2014. Dans le document ainsi rendu public, on note que l’institution s’est intéressée à la gestion de la Mission d’Aménagement et d’Equipement des Terrains Urbains et Ruraux (MAETUR) à une période où celle-ci était sous la direction d’André Mama Fouda, l’actuel Ministre de la Santé (MINSANTE). Il est à noter qu’il a été à la tête de la MAETUR de 1991 à 2007.
Toutefois, précisons que seuls les chiffres des années 2004 et 2005 ont été épluchés par les magistrats de la Chambre des Comptes. Il en ressort un doute sur les états financiers pour cette période-là. «En 2004 la durée de fonction du Directeur Général est déjà illégale. Nommé en 1991, André Mama Fouda aurait dû quitter le poste au plus tard en l’an 2000, car au regard de la loi, son mandat ne pouvait excéder 9 ans. Évidemment qu’il revenait à Paul Biya de le remplacer, en sa qualité de Président de la République», écrit le quotidien Le Jour édition du 19 juillet 2016.
Par ailleurs, poursuit le journal, «le Conseil d’Administration de la MAETUR a illégalement maintenu le Cabinet Fiduciaire Audit Afrique (FAA) comme commissaire aux comptes alors que les délais de son mandat étaient dépassés depuis le 30 juin 2000. Donc, les contrôles des comptes effectués en 2004 et 2005 par le Cabinet FAA n’étaient en rien conformes à la loi».
Il faut noter qu’outre ce qui est suscité, la MAETUR est épinglée dans ses états d’inventaires, notamment sur les créances à payer par les clients. La Chambre des Comptes conclut que «l’incohérence des données constitue un aveu de l’absence de sincérité des états financiers». Et donc, il est impossible d’avoir «une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de la MAETUR pour les exercices 2004 et 2005».
