Gigantesque : voici l'héritage que John Fru Ndi laisse derrière lui

L'opposant historique John Fru Ndi est décédé

Tue, 13 Jun 2023 Source: www.camerounweb.com

Le leader incontesté du Front social démocrate (SDF) Ni John Fru Ndi a tiré sa révérence. L’opposant venu au monde un 07 juillet de l’an 1941 à Baba II est mort hier lundi dans la capitale politique de Yaoundé après une longue maladie.

C’était un homme politique, fondateur et dirigeant du parti d'opposition susmentionné. Ni John Fru Ndi a été candidat face à Paul Biya aux élections présidentielles de 1992, 2004 et 2011. Le citoyen John Fru Ndi a laissé des souvenirs inoubliables dans l’esprit de ses compatriotes.

Justement, le web journaliste Michel Biem Tong lui tire son chapeau et lui souhaite de trouver la paix là où il va : « Rip Ni John Fru Ndi, l’homme par qui la démocratie est arrivée au Cameroun Que retenir de l’opposant historique à Paul Biya, au moment où il vient de passer l’arme à gauche ? ».

Michel Biem Tong énumère des faits saillants : « Six (06) de ses partisans sont tombés sous les balles du régime assassin de Paul Biya. C’était le 26 mai 1990 lors du lancement de son parti, le SDF. Alors que les tendances électorales à l’issue de la présidentielle de 1992 le donnaient vainqueur, Ni John Fru Ndi a vu sa victoire lui être volée par Paul Biya, grâce à sa machine de fraude électorale ».

Ce n’est pas tout puisqu’en 1993, « Ni John Fru Ndi est placé en résidence surveillée par l’armée du dictateur Paul Biya. Ceci parce qu’il revendiquait sa victoire volée par la biyalâtrie. En 2004, à quelques semaines de la présidentielle de la même année, John Fru Ndi claque la porte de la coalition des partis d’opposition ».

Mais encore continue la source, « la France s’était opposée à une éventuelle prise de pouvoir par John Fru Ndi en 1992, sous le prétexte qu’il était "anglophone" et proche des Américains. Dès 1997 les scores électoraux de son parti vont dégringoler, du fait des dissensions au sein de cette formation politique et davantage des allégations de collusion avec le pouvoir de Yaoundé ».

Le journaliste Tong termine avec ces mots : « Anyway, il y a lieu de saluer l’esprit de sacrifice et d’abnégation de ce combattant de la liberté, grâce à qui nous avons pu respirer le peu d’air de liberté qui souffle sur ce Cameroun qui nous est cher ».

Source: www.camerounweb.com