La victoire de David sur Goliath. C’est ainsi que le journal Kalara dans son édition du lundi 31 août 2015, qualifie la décision rendue le 11 août de Yaoundé dirigée par Gais des congrès de Yaoundé la decision que vient de rendre le tribunal administratif 2015 par le tribunal administratif de Yaoundé dans l’affaire qui oppose depuis 2009 Madame Honorine Magamgo à la Communauté urbaine de Yaoundé dirigée par Gilbert Tsimi Evouna, le tout puissant délégué du gouvernement.
Selon le journal, c’est le 02 janvier 2008 que Mme Magamgo acquiert un terrain de 1125 m2 à Ngoulemakong, une banlieue de Yaoundé. Dans le but d’obtenir un titre foncier, elle dépose une demande dans les services compétents dès le lendemain. Sachant la procédure longue, elle entame les travaux de construction de sa villa. Dans le même temps, elle introduit une demande d’obtention d’un permis d’implanter auprès de la communauté d’arrondissement de Yaoundé 5e. Permis qu’elle obtient le 20 février 2008.
Contre toute attente, un procès verbal signé de la Cuy lui est adressé le 03 décembre 2008. Elle est mise en demeure de déguerpir. Sur le document, il lui est reproché de construire sur un terrain en voie d’immatriculation, donc sans être en possession ni du titre foncier, ni du permis de bâtir. « Je ne pouvais pas avoir aussitôt un titre foncier. L’immatriculation du terrain était en cours. Je sais que l’autorisation d’implanter de la mairie peut également me permettre d’entamer les travaux », avoue Mme Magamgo.
Sauf que la Communauté urbaine passera à l’acte. La villa évaluée à 60 millions de francs sera détruite par les agents de la Cuy. C’est ainsi que Mme Magamgo et ses deux enfants se retrouveront dans la rue. Elle va introduire un recours contentieux à la chambre administrative de la Cour suprême le 20 avril 2009. Transféré au tribunal administratif, c’est ce recours qui a connu un dénouement le 11 août 2015, rapporte le journal.
Le tribunal a jugé le recours d’Honorine Magamgo recevable. « Il est justifié, le procès verbal de mise en demeure du 03 septembre 2008 de la communauté urbaine de Yaoundé est par conséquent annulé », a ainsi décidé le tribunal. La Cuy doit par ailleurs payer les dépens évalués à 17 600 francs. La plaignante devra à présent s’organiser pour obtenir réparation de la démolition de sa villa, relate le journal.