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Gouvernement : le jour où Biya a publiquement humilié Kamto (vidéo)

Paul Biya n’a jamais digéré le départ de Kamto

Tue, 22 Mar 2022 Source: www.camerounweb.com

• Maurice Kamto a quitté le gouvernement de Biya en 2011

• Paul Biya n’a jamais digéré le départ de Kamto

• Voici comment il a humilié Maurice Kamto


Paul Biya n’aurait jamais digéré la démission de Maurice Kamto de son gouvernement le 30 octobre 2011, soit dix jours avant la formation d’un nouveau gouvernement. Les relations entre les deux personnalités se sont détériorées lorsque les ambitions présidentialistes de Kamto ont émergé. Pour humilier son ancien collaborateur, Paul Biya a donc décidé de dévaloriser le poste qu’occupait Kamto dans le gouvernement en plaçant ‘monsieur n’importe qui’, révèle l’ancien journaliste et homme politique Roger Chantal Tuile. En effet avant la nomination de Jean de Dieu Momo, le poste du ministre délégué auprès du ministère de la justice avait été toujours occupé par d’imminents juristes et agrégés en droit. Jean de Dieu Momo est ainsi la seule fausse note que Paul Biya a décidé d’utiliser pour narguer Maurice Kamto.

‘’Il faut savoir que le président Paul Biya est un homme politique cynique et froid (...) Monsieur Momo arrive avec des diplômes en pointillés, une profession mal assumée et une diction très imparfaite (...) C'est bien que monsieur Biya a décidé d'humilier l'agrégé Kamto en choisissant ''monsieur n'importe qui'' pour en faire un ministre. ‘’, révèle l’ancien journaliste devenu homme politique.

Si malgré ses frasques le ministre Jean de Dieu Momo est toujours maintenu à son poste, c’est parce qu’il joue bien le rôle qui lui a été confié par son maître. ‘’ Oui il est le ministre que celui qui l'a choisi a voulu qu'il soit. C'est à dire un trublion. Quelqu'un qui dévalorise la fonction ministérielle’’, précise Tuile.

Pour rappel, avant de rendre son tablier, Kamto avait dans une lettre, décrit la situation inquiétante que traversait son pays à l’époque. ‘’ La Nation camerounaise se fissure silencieusement, sous la puissance tellurique des haines grégaires incompréhensibles mais fantasmées, puis alimentées et rendues acceptables. Je ne pouvais me résoudre à regarder indéfiniment instiller dans notre société ce venin du tribalisme qui empoisonnerait l’âme et la vie de la Nation camerounaise pour des générations encore. Le siècle avance cependant que le pays piétine.’’, avait-il écrit.

Source: www.camerounweb.com