Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) est venu, hier, dans la région du Littoral, réconfor- ter les étudiants et apaiser les tensions des enseignants, au moment même où s’intensifient le mot d’ordre de grève initié par le collectif des enseignants à travers le slogan ‘’On a trop supporté’’.
Deux sites majeurs ont ponctué la visite de travail du Minefop dans le Littoral ; visi- te avons-nous appris de sources concordantes convertie en « Journées portes ouvertes » pour faire passer le message du chef de l’Etat et dévoiler sa vision pour ce qui est de la formation professionnelle.
Tout d’abord le Centre de Formation professionnelle d’excellence de Douala (Cfpe) et enfin l’Institut des métiers ferroviaires d‘Afrique centrale (Imefac). C’est donc dire que la visite du ministre Issa Tchiroma Bakary dans la capitale économique hier, n’était pas une fiction, encore moins un hasard.
C’est que, le « veilleur » de la formation professionnelle du Cameroun, est venu toucher du doigt les réalités sur le terrain et ce au moment où les enseignants tant du primaire que du secondaire, tapis dans le collectif « On a trop supporté », ont décidé de déposer blouse et craie ceci suite à la non prise en compte par l’Etat de leurs multiples réclamations comme par exemple la revalorisation de leur statut, la revendication de leurs primes et bien d‘autres encore.
Au Centre de Formation professionnelle d’excellence de Douala (Cfpe) où il a com- mencé sa visite sous le prisme « Journées portes ouvertes », Issa Tchiroma Bakary s’est entretenu d’abord avec les étudiants et ensuite le corps enseignant. Aux uns comme aux autres, le Minefop s’est voulu clair, mais surtout rassurant : l’heure est à la formation et à la paix. Pour lui, les étudiants doivent rester concentrés dans leurs études et s’inviter beaucoup plus dans les recherches au lieu de suivre les oiseaux de mauvais augures qui tirent les ficelles dans l’ombre pour que le Cameroun sombre dans le chaos.
Reconnaissant non seulement la valeur des enseignants rattachés à son ministère, mais surtout les efforts qu’ils mettent en jeu pour doter le Cameroun de braves ingénieurs, Issa Tchiroma Bakary a appelé chacun d’eux à la retenu et au dialogue, meilleures voies qui mènent à la paix.
«La formation professionnelle est le bras séculier de l’Etat en ce qui concerne la lutte contre le chômage et le sous emploi des jeunes. Donc c’est une marque du chef de l’Etat pour lutter contre le chômage et le sous emploie des jeunes», a réitéré le Minefop.
Seulement, le CFPE, comme l’a souligné d’ailleurs son directeur, n’est pas en reste face à de nombreuses difficultés comme par exemple le vieillissement des plateaux techniques, le sous-effectif dans les métiers bois où la demande est forte sur le marché et froid et climatisation, entre autres.
«Les difficultés que nous rencontrons sont d’ordre d’enseignement : vieillissement du plateau technique. Ici, les formateurs sont dévoués à la tâche. Ils sont assidus, et donnent le meilleur d’eux- mêmes pour que les jeunes puissent acquérir de la compétence et accéder dans le marché de l’emploie. C’est pourquoi, chaque année, nous avons formé plus de 1 200 apprenants et le taux d’insertion est de 70% pour les emplois salariés et 20% pour les indépendants et il y a les person- nels qui viennent des entreprises pour se faire former», souligne-t-il.