• Les enseignants camerounais sont en grève
• Beaucoup de personnes se sont levés pour parler en faveur des enseignants
• Nathalie Koah apporte son soutien aux enseignants
Ma mère a été enseignante pendant près de 15 ans ! La passion, la transmission du savoir, le travail ont toujours été ses priorités et non le salaire ! Qu’il soit au moins permis aux enseignants d’exercer dans des conditions dignes ! #OTS #CRAIEMORTE
C’est ce qu’a écrit l’ex compagne de Samuel Eto’o sur sa page Facebook ce jeudi. Elle rejoint ainsi Malhox le vibeur, Ulrich Takam, Rebecca Enonchong et autres encore qui ont aussi prêté leur voix à la lutte des enseignants.
Le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA) a appelé le mardi 15 février 2022 à observer une grève pour l’année scolaire 2021-2022.
N’ayant pas reçu une suite favorable à leurs correspondances adressées d’abord aux ministres de l’Education de base et des Enseignements secondaires, et ensuite au Premier ministre. Le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique s’est trouvé dans l’obligation d’annoncer un débrayage, afin non seulement de trouver satisfaction à leurs revendications, mais aussi de briser le profond silence des autorités en charge de l’Education.
Leurs correspondances à l’endroit des deux ministres avaient pour objet d’attirer leur attention sur la « situation critique de l’école au Cameroun et préavis de grève ».
Il est à préciser que toutes les réclamations et suggestions des enseignants visent l’amélioration de la qualité de l’éducation et des conditions de vie et de travail des enseignants camerounais.
« Pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, nous avons plusieurs fois demandé, pour ce qui concerne la gestion des carrières, de recruter et intégrer inconditionnellement les instituteurs formés dans la Fonction publique de l’Etat. Le processus en cours doit être systématique ; de transférer la gestion des carrières des professeurs d’EPS (éducation physique et sportive) du MINSEP vers les ministères en charge de l’Education les utilisant ; de respecter le profil de carrière tel que libellé dans le décret n°2000/359 du 5 décembre 2000 portant statut particulier des corps de l’Education nationale notamment à l’occasion des nominations aux postes de responsabilités ; de procéder au redressement de tous les instituteurs titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur ; de respecter les textes (décrets et arrêtés) portant désignation des présidents de jury à l’Office du Baccalauréat du Cameroun ; de procéder à la nomination des Animateurs pédagogiques avant le 20 octobre de chaque année scolaire et veiller au paiement des primes y afférentes ; de procéder de façon diligente au rééchelonnement indiciaire qui doit faire passer les PLEG et PLET de l’indice 1140 à l’indice 1400 », a affirmé Maurice Tenkeng, Secrétaire général du Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique.
Jean-Baptiste Ngouong, instituteur à la retraite affirme de son coté :« J’ai enseigné pendant plus de 20 ans. Parmi mes élèves, il y a des hauts cadres de ce pays. Mais curieusement, tandis que les cours sont paralysés au public, les élèves du privé reçoivent les enseignements. Je constate amèrement, que les problèmes que nous posions, n’ont jusqu’à présent pas trouvé de solutions. Est-ce que notre secteur mérite pareil traitement, surtout quand on sait qu’un pays sans citoyens éduqués n’est pas différent d’une « voiture qui roule sans phare ». D’ici quelques mois, les examens officiels vont commencer. La CAN 2021 vient perturber le programme scolaire, le Covid-19 a aussi fait sa part, et maintenant, c’est la grève des enseignants. A quoi s’attend-on en fin d’année scolaire ? Où va même notre pays ? Nos autorités mesurent-elles l’ampleur du danger qui nous guette ? Qui vivra, verra ! ».
La réaction du gouvernement reste toujours attendue pour un retour à la normale.