Grève des enseignants : ce que Grégoire Owona a tenté de dissimuler

La grève des enseignants se poursuit

Wed, 16 Mar 2022 Source: Le Messager N°5971

Face aux enseignants dans la salle des conférences du ministère du Travail et de la sécurité sociale hier, 15 mars 2022, Grégoire Owona n’a pas pu les convaincre de retourner dans les salles de classe.

Face à la grève des enseignants qui est loin de s’estomper depuis le 14 février dernier, le ministre du Travail et de la sécurité sociale les a invités pour essayer de calmer le jeu.

Grégoire Owona les a invités pour entre autres, rester vigilants et à s’organiser pour le suivi de la résolution des problèmes et la sauvegarde de leurs intérêts ; poursuivre le dialogue social comme prescrit par le chef de l’Etat et réitérer que ce dialogue comme prescrit par le président de la République doit se poursuivre par les voies légales avec les syndicats d’enseignants à l’effet de rechercher de manière concertée des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants. La séance de négociation n’a malheureusement pas abouti aux résultats escomptés.

Puisqu’au bout du compte, les grévistes poursuivent leur mouvement.

« Nous attendons clairement que les résolutions concrètes soient prises aux préoccupations des instituteurs. Voilà ce que nous attendons. C’est le Snycomp qui a lancé le premier mot d’ordre de grève le 02 février 2022. Alain tenant s’il faut que la s fève soit suspendue c’est le Snycomp qui doit demander que la grève soit suspendue après avis des membres », a souligné Charles René Koung, président du Syndicat national des instituteurs contractuels et maîtres des parents.

Pour le Secrétaire général du Synaes, il faut impérativement la tenue d’un forum national de l’éducation.

« Il a été demandé au gouvernement, dans des délais courts, de s’entendre sur l’organisation du forum national de l’éducation pour que tous les problèmes structurels qui ont minés l’éducation pendant des décennies soient résolus afin que l’éducation au Cameroun sorte progressivement de la situation de crise », a-t-il indiqué.

Cependant, la fraction du mouvement « On a trop supporté » (républicain), est prête à rentrer dans les salles de classe.

« Nous avons décidé de lever provisoirement le mot d’ordre de grève. Le temps pour nous de vérifier et de veiller à l’application des instructions du président de la République. Donc du 14 au 27 mars, c’est une période d’observation pendant laquelle nous retournons en cours. À partir du 27, nous ferons des observations parce que les collègues attendent les retombées financières de ces instructions », a informé Jean Magloire Bikeck, enseignant du Minesec.

Une situation qui montre bien que les cours se poursuivent à double vitesse sur l’ensemble du territoire national. De quoi s’inquiéter sur les conditions de la tenue des examens officiels prévus à partir de mi-mai.

Source: Le Messager N°5971