Grève des enseignants: comment Atanga Nji et ses hommes veulent muscler les négociations

Le gouvernement camerounais, après des tentatives de négociations qui semblent avoir échouées a décidé d’opposer à la résistance des enseignants, la force brute et un peu de dictature. C’est Atanga Nji qui est depuis fin semaine dernière à la manœuvre. Le Minat a envoyé des préfets, sous-préfets et des gendarmes pour « sensibiliser » les enseignants. Mais à quoi servent les sous-préfets, si le ministère en l’Enseignement a des délégués régionaux et préfectoraux ? Le journal Le quotidien de ce mardi 15 mars semble apprécier les décisions du ministre. Ci-dessous, l’article que le journal propose à propose de ce sujet.

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Dans une correspondance datée du 11 mars 2022, le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul ATANGA NJI, instruit les Gouverneurs de Région, de veiller au grain. Objectif : renforcer la communication de proximité, relative aux mesures prises par le Chef de l’Etat, Paul BIYA, pour répondre aux doléances des enseignants.

Plutôt que de dire MERCI au Chef de l’État, Paul BIYA, pour toute la sollicitude accordée avec promptitude aux sollicitations des enseignants ; plutôt que d’attendre dans la sérénité, les premiers effets annoncés dès le paiement des salaires de cette fin du mois de mars 2022 ; plutôt que de reprendre avec confiance, le cours normal de leurs activités à leurs postes de travail respectifs, quelques groupuscules, tapis dans les rangs du vénérable corps des enseignants, s’emploient à saboter l’action présidentielle. Et à sacquer le moral de leurs collègues. Garant de l’ordre public, le Ministre de l’Administration Territoriale vient de lancer, en urgence, une vaste campagne de communication de proximité à travers les Gouverneurs de Région. En leur qualité de Représentants du Gouvernement et de chacun de ses membres dans leurs unités respectives de commandement, leur mission impérative consiste, pour l’essentiel, au renforcement de la communication relative aux mesures prises par le Chef de l’Etat pour répondre aux doléances des enseignants.

Dans le détail, il s’agit de renforcer l’information de la communauté éducative et des populations en général sur les mesures fortes prises par le Chef de l’Etat, Paul BIYA, pour répondre durablement aux préoccupations formulées par les enseignants ; de sensibiliser les parents d’élèves sur les risques d’instrumentalisation de leurs enfants par des acteurs politiques et de la société civile, irresponsables, qui cherchent à déstabiliser les institutions républicaines.

La consigne ministérielle implique les Préfets et les Sous-préfets qui doivent effectuer des visites de terrain pour s’assurer de la reprise effective des cours dans les établissements scolaires, et demander à tous les acteurs de faire confiance au Gouvernement. Ceux qui enjoignent au MINAT de ne pas s’inviter à ce dossier, pourraient se laisser édifier par les termes de cette correspondance qui ne souffre d’aucune ambiguïté. Elle est aussi claire que l’eau de roche. A bon entendeur, salut !