Le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala a donné un point de presse mercredi sur la situation qui prévaut dans son institution.
Selon le délégué du gouvernement: «les grévistes n’ont pas encore été licenciés. Ils sont sous le coup de mesures conservatoires suite au non-respect de la règlementation en vigueur à la Communauté Urbaine de Douala».
Par ailleurs, rapporte Radio Balafon, le Délégué du Gouvernement signifie à la presse que l’affaire l’opposant à ces dix délégués du Personnel, est désormais devant les juridictions compétentes. Une plainte a été déposée par la Communauté Urbaine de Douala et une autre plainte par les 10 grévistes.
A ce sujet: «seule l’issue des deux procès qui sont encore pendants permettra une évolution de la situation. Si la justice est en faveur des délégués du personnel, ils auront droit au rappel de leur salaire suspendu depuis le 10 Avril 2017».
Dr Fritz Ntone Ntone précise d’ailleurs que «tout mouvement effectué avant l’issue des procès est considéré comme trouble à l’ordre publique. Et ceci ne sera pas toléré à la longue car les grévistes s’enfoncent dans le registre de l’indiscipline».
Face à ces déclarations du Délégué du Gouvernement, les 10 délégués du personnel qui observent la grève sont clairs: «l’affaire qui est en justice, c’est entre le Délégué du Gouvernement et l’Etat du Cameroun. Les délégués du Personnel n’ont jamais porté plainte contre le délégué du Gouvernement».
Par ailleurs, au sujet des mesures conservatoires, les grévistes de la faim estiment que «celles-ci ont un peu trop duré. Contrairement à deux mois prévus par la règlementation, ils sont sans salaires depuis 11 mois».
Les dix délégués du Personnel quant à eux annoncent une grève illimitée de la faim devant les services du Délégué du Gouvernement jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en compte.