Grève des casques bleus: Le rapport sur la table de Biya

Paul Biya Signature99 Paul Biya, Président de la République

Wed, 13 Jan 2016 Source: camernews.com

La Commission d’enquête mise sur pied à la suite du mouvement d’humeur a rendu sa copie. Le dossier sur la table de Paul Biya.

Mutations du 13 janvier 2016 informe que la Commission d’enquête installée le 4 décembre 2015 par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (MINDEF), afin de faire la lumière sur la manifestation des militaires à Yaoundé le 9 septembre de l’année dernière, vient de rendre sa copie. Elle a rendu son rapport au MINDEF, Joseph Beti Assomo. L’ancien gouverneur de la région du Littoral, à son tour, a déposé le document sur la table du Chef de l’Etat.

C’est donc à Paul Biya qu’il revient de prendre la décision de sanctionner ou pas ces casques bleus qui avaient partiellement paralysé la circulation dans certaines artères de la capitale. Le rédacteur de l’article croit savoir que le chef suprême des armées va marquer son accord pour que les instigateurs du mouvement soient sanctionnés.

Des indiscrétions que Mutations a pu tirer dudit rapport marqué du sceau de la confidentialité, «les meneurs de la grève ont été ‘‘instrumentalisés’’» d’une part et, d’autre part, la hiérarchie militaire n’a pas prêté toute l’attention qu’il fallait aux revendications formulées par les casques bleus camerounais. Il ressort également que les structures en charge du renseignement au sein de la ‘‘grande muette’’ n’ont pas anticipé sur ce mouvement d’humeur qui n’a pas grandi l’armée camerounaise».

Le Journal propose quelques sanctions qui pourraient être prises au regard du décret du 25 juillet 2001 portant statut particulier du corps des officiers d’active des forces de défense notamment en son article 20.«… les sanctions statutaires applicables aux officiers sont: la radiation des tableaux d’avancement d’échelon, de grade et de concours pour les ordres nationaux, le retrait d’emploi par la mise en non activité, la radiation des cadres. Cependant, il n’est pas exclu que les instigateurs de la grève soient traduits devant le tribunal militaire» écrit le quotidien privé.

Pour mémoire, des militaires camerounais (200 environ), de retour d’une mission de maintien de la paix en Centrafrique, sont descendus dans les rues de Yaoundé le 9 septembre. Ils réclamaient environ 6 milliards de Fcfa représentant leurs primes. Tout en indiquant que le problème se situait au niveau de l’Union Africaine, le gouvernement avait effectué les payements.

Source: camernews.com