Grève des étudiants contre la prime à l’excellence

139 Greve301015750 Photo utilisée juste à titre d'illustration

Mon, 23 Nov 2015 Source: carmer.be

Plusieurs centaines d’étudiants des facultés et grandes écoles de l’Université de Maroua ont entamé un sit-in mardi dernier d’abord au rectorat, puis à l’esplanade des services du gouverneur pour manifester leur mécontentement. Ils se plaignent de ce qu’ils n’ont pas été retenus parmi les 3000 bénéficiaires de la prime de l’excellence académique universitaire du président de la république. Ce mouvement d’humeur est intervenu au lendemain des opérations de paiement de ladite prime au campus principal, sis au Collège de l’espoir.

Mardi dernier donc, une horde d’étudiants manifestants a pris d’assaut le rectorat scandant des mots tels : « Payez-nous notre argent ». Alors que le recteur de l’Université de Maroua, Ako Oben Edward, croit avoir calmé les esprits, ils sont revenus à la charge mercredi 18 novembre 2015, en prenant d’assaut l’esplanade des services du gouverneur. « Nous remplissons bien les conditions d’éligibilité, mais nos noms ne figurent pas sur la liste des bénéficiaires. Nous voulons simplement notre prime, parce que nous n’avons pas espoir que la requête qu’on nous a demandé de rédiger puisse donner un quelconque résultat », lâchent-ils en cœur, au secrétaire général des services du gouverneur et au préfet du département du Diamaré qui ont reçu les grévistes. Pour avoir droit à la prime, il fallait régulièrement être inscrit au moins en troisième année d’université, avoir une bonne moyenne et s’être acquitté de ses frais universitaires pour l’année en cours.

Pour le recteur, Ako Oben, « il s’agit de 3 ou 4 motifs. Nous allons vérifier si ces étudiants ont le niveau requis. Il y a aussi ceux dont les notes manquent et pour d’autres, il y a des doublons. Nous leur avons demandé de faire une requête et la liste de ceux-là va être envoyée à la hiérarchie. Entretemps, nous leur avons demandé d’être patients en attendant la confirmation par les différents établissements ». Pour les étudiants, il n’est pas question de baisser les bras. Ils ont promis mettre toute la pression sur l’administration de l’université pour qu’ils puissent passer aussi à la caisse au même titre que les heureux bénéficiaires qui se frottent déjà les mains depuis le 15 novembre 2015.

Source: carmer.be