En mission de contrôle opérationnel et d'évaluation à Garoua et Maroua, du 21 au 24 novembre, le chef d'état-major des armées, le général de corps d'armée René Claude Meka, tout en passant le message du Haut commandement, remobilise les troupes.
Dans le cadre de la lutte contre la secte Boko Haram et l'insécurité dans le septentrion, le chef d'état-major des armées, le général de corps d'armée René Claude Meka, est en mission de contrôle opérationnel et d'évaluation sécuritaire à Garoua et Maroua, du 21 au 24 novembre. Une descente sur le terrain qui rentre dans le cadre de remobilisation des troupes. A Maroua, chef-lieu de la région de l'Extrême-Nord, ce 22 novembre, l'émissaire du Haut commandement, après des honneurs à son arrivée au poste de commandement de la quatrième région militaire interarmées
(Rmia 4), a eu une séance de travail avec ses proches collaborateurs à savoir : le général de Division Sali Mohammadou, commandant la Rmia4 et le général de brigade Jules César Essoh en charge de la gendarmerie. Ce briefing du chef d'état major des armées dans le septentrion s'appuie donc sur des recherches stratégiques d'autodéfenses et de ripostes contre les terroristes de Boko Haram, des bandits et des preneurs d'otages.
Il convient de relever qu'à son arrivée à Garoua, le 21 novembre, le général de corps d'armées, René Claude Meka,accompagné de ses proches collaborateurs ainsi que des chefs de commandements opérationnels dans cette partie du pays, ont eu une séance de travail. De cet entretien, il ressort que la situation sécuritaire est sous contrôle.
Ce 23 novembre, l'émissaire du Haut commandement et sa suite se sont rendus à Mora pour une autre séance de travail avec les chefs du premier secteur militaire. Ainsi, au terme du séjour du général de corps d'armées à l'Extrême-Nord, ce jeudi (24 novembre), il donnera sans doute de nouvelles directives à ses collaborateurs, question de verrouiller les pistes de sortie des terroristes de Boko Haram et des enlèvements avec demande de rançons.
Le Cameroun, en effet, est officiellement en guerre contre Boko Haram depuis mai
2014. Bien que le conflit ait graduellement baissé en intensité, après avoir atteint son paroxysme en 2014 et 2017, les incidents et attaques récurrents, et des attentats-suicides sporadiques rappellent que le mouvement jihadiste est loin d'être défait. A cela, s'ajoute le phénomène de prise d'otages avec demandes de rançons. Qui, faut-il le préciser, devient préoccupant dans la région du Nord, notamment dans les départements du Mayo-Rey et de la Bénoué. Dans plusieurs villages de l'arrondissement de Touboro, par exemple, les populations sont généralement victimes d'enlèvements par des ravisseurs qui opèrent le long de la frontière des trois pays (Cameroun, République centrafricaine, Tchad). Le mode opératoire de ces hors-la-loi lourdement armés qui surgissent généralement dans la nuit est le même, à savoir l'enlèvement de deux ou trois membres d'une famille pour leur faire parvenir par la suite les conditions de leur libération.
Rappelons que le Grand Nord en général et l'Extrême-Nord en particulier, est un véritable carrefour commercial et de cultures. En plus du commerce, son économie est structurée autour de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, du tourisme, du transport de marchandises, de l'artisanat et de la chasse. Le secteur informel et les activités de contrebande occupent une place considérable. Toute chose qui est favorable à la prédation, aux enlèvements, vols et pillages. Le paiement des rançons pour la libération des otages a de ce fait constitué une des principales sources de revenus des groupes de terroristes et bandits de grand chemin.