Grave crise: Jeune Afrique livre tout sur Cabral Libii, Robert Kona… et Paul Atanga Nji

Paul Atanga Nji MINAT Paul Atanga Nji est au coeur de cette crise

Wed, 27 Mar 2024 Source: www.camerounweb.com

À l'approche de l'élection présidentielle de 2025 au Cameroun, les tensions s'intensifient au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), mettant en péril l'avenir politique de Cabral Libii, son actuel président. Révélée par le magazine Jeune Afrique, cette lutte intestinale oppose deux factions dirigées respectivement par Cabral Libii et Robert Kona, ancien président du parti.

Depuis près d'un an, le PCRN est en proie à une crise interne alimentée par les ambitions rivales de Cabral Libii et Robert Kona. Ce dernier, cofondateur du parti et ancien président jusqu'en mai 2019, accuse Libii d'avoir pris le contrôle de manière illégale et a engagé des poursuites judiciaires à son encontre.

Les divergences entre les deux camps ont atteint un point de non-retour, avec des exclusions mutuelles et des manœuvres visant à asseoir leur légitimité respective. Robert Kona a ainsi déclaré l'exclusion officieuse de Cabral Libii du parti, tandis que ce dernier a répondu en excluant à son tour Kona, contestant son titre de président fondateur.

Au cœur de cette lutte se trouve l'enjeu crucial de l'élection présidentielle de 2025. Conformément au code électoral, les candidats doivent être soutenus par un parti disposant d'élus, ce qui rend indispensable pour Cabral Libii de conserver le contrôle du PCRN pour pouvoir se présenter. Cependant, l'omnipotence politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, complique la donne pour toute candidature indépendante.

Les partisans de Cabral Libii redoutent une ingérence de Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, dans ce conflit interne, craignant qu'il ne soit tenté d'écarter l'opposant de la course présidentielle.

Jeune Afrique continuera à suivre de près l'évolution de cette saga politico-judiciaire qui pourrait avoir des répercussions majeures sur le paysage politique camerounais et l'élection présidentielle à venir.

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