Grave : le Sultan Nabil accusé d'avoir "lui-même fouetté" un contestataire en présence de sa maman

Nabil Roi Bamoun Sultan Nabil à Foumban continue de susciter des réactions et des révélations choquantes

Thu, 19 Dec 2024 Source: www.camerounweb.com

L'incident au palais du Sultan Nabil à Foumban continue de susciter des réactions et des révélations choquantes . Un texte publié par un membre de la famille royale Bamoum décrit un événement similaire impliquant le Lamido de Garoua, inculpé pour homicide après la mort d'un jeune garçon torturé dans son palais Des rumeurs et témoignages accusent le Sultan Nabil d'avoir fouetté un contestataire en présence de sa mère, le jeune homme étant actuellement hospitalisé L'auteur du texte, Cheikh Jamal, appelle à une prise de conscience publique face à ces actes, soulignant que la vérité et la justice doivent prévaloir, même au sein de la famille royale.



L'incident survenu au palais du Sultan Nabil à Foumban il y'a quelques jours suscitent toujours des commentaires et charrient des révélations bien glacantes. WEEK INFOS est tombé sur cet autre texte publié par un fils Bamoum , qui serait même de l famille royale. Lisez ( son nom en signature)

" Le 3 février 2022, Ibrahim El Rachidine, le lamido de Garoua, a été auditionné puis déféré devant un tribunal militaire. Un jeune garçon de 16 ans, son neveu, avait rendu l’âme dans l’enceinte du palais. La nuit l’avait enseveli dans la hâte, mais au matin, la vérité s’est levée : le corps exhumé portait les marques de la torture. La justice, implacable, a inculpé le Lamido pour homicide.

Ce n'est pas ce que je souhaite à mon cher neveu, conscient que la justice est aveugle aux titres et aux parures, et qu'elle rappelle une vérité éternelle : nul, pas même les puissants, n’échappe à la reddition des comptes.

Et pourtant, les rumeurs et des témoignages lourds comme des chaînes décrivent un Roi des Bamoun, fouet en main, infligeant la douleur sous les yeux approbateurs de sa propre mère. Le jeune homme blessé, alité dans un hôpital, porte visiblement sur son corps le témoigne de cette brutalité. Un message vocal, susurré par son bourreau, circule, glaçant d'effroi ceux qui l'écoutent. LA HONTE !

OUI, il faut "laver le linge sale en famille". Et quand la famille ne tend plus l’oreille, quand les conseils s’écrasent sur des cœurs sourds, que reste-t-il ?L’honneur familial ne peut se construire sur le silence ou la complaisance, et un parent qui élève la voix contre son fils en public est souvent celui qui, auparavant, l'a conseillé dans l’intimité sans succès. Quand les appels discrets à la raison échouent, il ne reste que la vérité publique pour espérer une prise de conscience.

Mon cher neveu n’écoute pas. Tout le monde en parle, sous cape, bien sûr. Les murmures glissent comme des ombres dans les couloirs, les regards se croisent, fuyants mais chargés de sous-entendus. On se tait à voix haute. On chuchote dans l’obscurité.

Mon cher neveu vit dans un royaume Bamoun figé au 16ᵉ siècle, peuplé d’adulateurs soumis, alors qu’il est en plein 21ᵉ siècle, un monde où l’information circule à la vitesse de la lumière, où chaque geste, chaque mot peut se retrouver en un instant devant les juges de l’opinion publique.

Celui qui dénonce n’est pas l'ennemi, il est celui qui aime, qui refuse de laisser les illusions détruire ce qui peut encore être sauvé. Dénoncer ici, c’est briser la chaîne des flatteries. C'est un acte d’amour. Un cri du cœur lancé à une société engourdie, où les courtisans s’empressent de flatter, construisant autour de mon bien-aimé neveu une illusion d’adhésion populaire, alors que les regards lucides s’indignent.

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Cheikh Jamal

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