Le Ministre de la Communication, Sissie Emmanuel Sadi, a publié un communiqué officiel du Gouvernement en réaction aux allégations de manipulation électorale qui circulent depuis la fin du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025.
Selon le document, le Gouvernement dénonce fermement les tentatives de certains leaders politiques, citoyens et médias de proclamer des résultats électoraux avant l'annonce officielle du Conseil Constitutionnel. Le communiqué souligne que « l'un des candidats en lice s'est autoproclamé vainqueur à travers les réseaux sociaux », ce qui contrevient aux dispositions légales en vigueur.
Le Gouvernement rappelle que le processus électoral au Cameroun est strictement régi par le Code Électoral de 2012, modifié et complété en 2012 et 2019. Selon l'article 137 du Code Électoral, le Conseil Constitutionnel dispose d'un délai maximal de quinze jours pour arrêter et proclamer les résultats définitifs de l'élection présidentielle à compter de la clôture du scrutin.
Le Gouvernement en appelle au civisme et au patriotisme de tous les acteurs politiques et de la société civile, ainsi qu'aux professionnels des médias, pour « le strict respect du Code Électoral ».
Cette prise de parole intervient quelques heures après la fuite d'une liste circulant dans les milieux politiques, attribuée à Ferdinand Ngoh Ngoh, ancien ministre de la Justice et proche du Président de la République, listant les ministres que le pouvoir envisagerait d'écarter du gouvernement. Le Ministre de la Communication, Sissie Emmanuel Sadi, figurerait parmi les noms mentionnés sur cette liste.
Cette coïncidence soulève des questions sur le timing de ce communiqué et la mobilisation exceptionnelle du Gouvernement pour défendre l'intégrité du processus électoral, certains observateurs suggérant que le Ministre pourrait chercher à démontrer sa loyauté envers le régime au moment où son maintien au gouvernement serait en question.
Le Gouvernement invite « instamment les Camerounaises et les Camerounais à continuer de faire preuve de maturité, de responsabilité et de sérénité, dans l'attente de la publication des résultats de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, par le Conseil Constitutionnel, qui en a la compétence exclusive ».