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Face à la polémique grandissante sur les primes impayées des Lions Indomptables, le ministère des Sports et de l'Éducation physique (Minsep) a publié ce dimanche un communiqué pour démentir ces informations et accuser certains acteurs de mener une "campagne de manipulation" visant à déstabiliser l'équipe nationale.

Dans ce communiqué signé par Gabriel Olinga, chef de la Cellule de Communication du Minsep, le ministère qualifie d'"information mensongère et malveillante" les rumeurs faisant état d'un détournement des primes des Lions Indomptables après le match nul (0-0) contre l'Angola, disputé le 13 octobre 2025 au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

Le document précise que plusieurs types de primes existent pour les joueurs de l'équipe nationale : "des primes de présence s'il y a lieu, des primes olympiques s'il y a lieu, des primes de matchs s'il y a lieu et des primes de qualification s'il y a lieu". Ces différentes primes, explique le ministère, relèvent de la compétence exclusive de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).

Le Minsep reconnaît toutefois que la prime de match nul "est souvent proposée par le Minsep et payée par l'État". Concernant spécifiquement le match Cameroun-Angola, une prime a effectivement été sollicitée auprès de la Haute Hiérarchie qui l'a accordée.

Le communiqué précise que le dossier a été "dûment traités par les services compétents du Minfi et le virement des primes aux concernés est en cours". Une affirmation qui vient contredire les informations faisant état de plus de 100 millions de francs CFA introuvables.

Le ministère en profite également pour défendre le sélectionneur national Marc Brys, accusé sur les réseaux sociaux de faire du chantage par rapport à la liste des joueurs retenus pour les barrages qualificatifs au Mondial 2026. "L'Entraîneur-Sélectionneur National Marc Brys n'a fait aucun chantage", martèle le communiqué, précisant que cette liste a été transmise par e-mail à la Fecafoot depuis le 23 octobre 2025.

Concernant le salaire du technicien belge, le Minsep affirme qu'il "ne souffre d'aucun retard et est en cours de virement".

Le ton du communiqué se durcit lorsqu'il évoque les motivations derrière ces rumeurs. Le ministère dénonce "une campagne de manipulation, de désinformation, d'intoxication et de diffamation à l'égard du Ministre des Sports et de l'Éducation Physique, de l'Agent Comptable et des Lions Indomptables".

Selon le document, ces manœuvres sont orchestrées "par certains acteurs faute de détails souhaités, saper le moral du groupe en remettant en cause l'harmonie en son sein".

Le ministère conclut en affirmant catégoriquement : "Il n'y a donc aucun problème de primes au sein des Sélections Nationales de football, l'État respectant tous ses engagements en la matière. En effet, à l'exception de la prime de match nul de la rencontre Cameroun-Angola en cours de paiement, toutes les autres primes des matchs précédents, y compris les primes olympiques, ont été entièrement payées."

Dans sa conclusion, le Minsep lance un appel "à tous les acteurs afin d'œuvrer, conformément aux Très Hautes Instructions du Président de la République S.E. Paul Biya, pour la consolidation de l'harmonie au sein et autour de l'Équipe Nationale du Cameroun, pour que le football camerounais réaffirmisse les nobles valeurs véhiculées par l'olympisme".

Le ministère exhorte également à "redevenir un instrument de promotion de l'image positive du Cameroun, ainsi qu'une activité de renforcement de l'unité et du vivre-ensemble et non celle qui sème la division et véhicule la haine entre les Camerounais".

Si ce communiqué apporte des précisions sur le processus de paiement des primes, il ne dissipe pas totalement les interrogations. Le fait que le ministère reconnaisse que le virement des primes "est en cours" confirme que les joueurs ne les ont effectivement pas encore reçues, plus de deux semaines après le match.

À dix jours du match crucial contre la RD Congo, cette polémique, qu'elle soit fondée ou non, risque d'affecter la préparation des Lions Indomptables pour ces barrages décisifs.