•Les enseignants observent une grève depuis 4 semaines
•Le statut spécial est l’une des principales revendications
•Le statut spécial accorde toujours des avantages
Le statut spécial est devenu l’une des principales revendications des enseignants qui mènent une grève depuis bientôt 4 semaines. Pour bien faire, les seigneurs de la craie ont mis sur pied une commission de révision du statut des enseignants. Cette commission vient de rendre sa copie sous la forme d’un document intitulé « Proposition de réaménagement et de révision du statut spécial des enseignants ».
La commission qui a travaillé sur cette proposition de révision n’a donc pas hésité à demander des avantages « exceptionnels ». À commencer par une revalorisation du salaire de base par catégorie. À titre d’exemple, pour la catégorie A2, la plus élevée, les enseignants proposent que le salaire de base passe d’environ 210 000 FCFA à 280 000 FCFA.
Ils s’octroient aussi de nombreuses primes, comme la prime d’entretien de véhicule pour les enseignants qui cumulent plus de 5 ans de service de 15 000 FCFA. Sans oublier les primes revendiquées par les grévistes depuis quelques semaines : la prime de technicité de 30 000 FCFA, la prime de recherche de 50 000 FCFA ou encore la prime de risque et d’éloignement de 50 000 FCFA. C’est en tout une palette de 15 primes.
L’autre pomme de discorde entre les enseignants et le gouvernement est le plafond des indices. Dans le statut particulier, ce plafond était de 1 140. Les grévistes font remarquer que les enseignants atteignent déjà cet indice de plus en plus tôt, parfois avant l’âge de 50 ans. « Ces derniers sont obligés de travailler gratuitement », mentionne un membre de OTS. Pour réparer cette « injustice », les grévistes proposent de rehausser le plafond de l’indice à 1 400.
Cette proposition doit maintenant faire l’objet d’une discussion entre le collectif OTS et le gouvernement. Les membres du collectif OTS avouent qu’ils sont prêts à négocier.
Pour les grévistes, ils doivent d’abord passer d’un statut particulier à un statut spécial, comme c’est le cas dans la magistrature et la police. Un statut spécial est plus privilégié que le statut particulier parce qu’il accorde, en dehors du statut général, des éléments spécifiques. Un statut spécial accorde toujours des avantages de manière exceptionnelle », explique un avocat du barreau du Cameroun.