• Richard Zengle Ntouh, maire de Mindourou a écrit aux enseignants
•Il les exhorte à reprendre les classes
•Il pense que le mouvement de grève a été récupéré par les forces de l’ombre
Sa majesté Richard Zengle Ntouh maire de la Commune de Mindourou dans le département du Haut-Nyong et président de la section RDPC Haut-Nyong Centre IV est préoccupé par la grève des enseignants. Dans une lettre qu’il vient de produire, le chef traditionnel demande aux enseignants de reprendre les cours.
«Je suis un vieil enseignant qui voudrait s'adresser à ses jeunes collègues du haut d'une expérience acquise autant dans la pratique du plus beau métier du monde que dans l'exercice d'autres fonctions qui m'ont permis d'acquérir une vision plus large de notre société.
Les revendications des enseignants sont légitimes et méritent d'être prises au sérieux. Elles ne datent pas d'aujourd'hui mais des années 90. Nous les avons d'ailleurs soutenues à travers des mouvements de grève qui ont connu ma participation aux côtés d'autres collègues alors que j'étais en poste comme professeur d'histoire géographie au lycée de Guider. Mr Kaffo Fokou que j'ai récemment vu à la télévision comme leader du mouvement actuel était déjà celui qui nous conduisait à l'époque.
La différence avec ce qui se passe aujourd'hui est que le gouvernement a accepté de satisfaire nos revendications avec un échéancier bien connu parce que publié à travers les médias officiels. Je voudrais humblement demander à mes jeunes collègues de reprendre le travail tout en restant en contact avec le gouvernement pour le suivi de l'exécution des Hautes directives du plus illustre des camerounais », écrit-il.
Le maire pense que « la poursuite de cette grève pourrait plutôt être improductive et occasionner deux situations potentiellement dangereuses pour la survie de notre nation en tant que État organisé à savoir :
La récupération du mouvement légitime des enseignants par des forces tapies dans l'ombre mais bien organisées dont l'objectif final est la prise du pouvoir par tous les moyens et à tous les prix même au prix de l'implosion de notre société. Ce n'est pas celà que les enseignants recherchent.
L'extension de ces revendications à beaucoup d'autres corps de métier ce qui va paralyser l'État et rendre impossible la satisfaction des revendications pourtant légitimes des seigneurs de la craie. Le combat mené par mes jeunes collègues est juste. Nous l'avons mené à une autre époque avec moins de succès et je félicite les leaders actuels de ce mouvement d'avoir réussi à nous rassembler dans une action commune juste et légitime. Mais si nous tirons trop la corde elle se coupera et donnera libre cours aux appétits de ceux qui sont prêts à tout, même à mettre le pays à feu et à sang pourvu que même sur les décombres d'un incendie qu'il ont incité et entretenu ils accèdent au pouvoir suprême ».
Le maire supplie les enseignants donc les enseignants’ « Arrêtez donc ce mouvement de grève et désignez des collègues qui vont se charger aux côtés du gouvernement de la République du suivi de l'application des Hautes Instructions du Chef de l'État Son Excellence Monsieur Paul Biya ».