• C’est l’un des établissements qui suit la grève
• Les enseignants du lycée technique de Kribi sont issus des ENIET
• Le lycée connait plusieurs problèmes
Contrairement aux autres établissements de la ville de Kribi qui n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève lancé par les syndicats des enseignants, le lycée technique de Kribi a de son côté répondu à l’appel. C’est donc une cinquantaine d’enseignants de cet établissement qui observent depuis lundi dernier une grève lancé par les syndicats des enseignants. En effet les enseignants de cet établissement connaissent plusieurs problèmes. Mauvais traitement salariale. Pas d’avancement de solde, frais de prime bloqué. A côté des problèmes existentiels des enseignants, cet établissement secondaire d’enseignement technique industriel et commercial, le plus vieux du département connaît d’autres problèmes. Le manque d’enseignants, l’obsolescence des équipements, et les ateliers qui manquent gravement d’équipements et de matière d’œuvre.
Compte tenu des manœuvres du gouvernement tendant à faire la sourde oreille et la chasse aux sorcières, plusieurs enseignants ont choisi d’aller signer la fiche de présence, mais sans faire cours. D’autres choisissent la méthode “cruelle” de donner 20/20 à tous les élèves.
Le lycée technique devenu « Lycée Technique Bilingue » à la faveur des dernières décisions du ministre des enseignements secondaires est l’un des établissements du département de l’Océan, sensible au mot d’ordre de grève lancé par le syndicat.
Les enseignants du lycée technique de Kribi sont essentiellement issus des ENIET. Plusieurs n’ont jamais été intégrés, d’autres sont intégrés uniquement sur le papier, mais les modalités financières ne suivent pas.
Nous, communicants, représentants du Mouvement OTS, tenons à vous remercier, pour cette forte mobilisation qui s’intensifie jour après jour, grâce à l’adhésion massive des uns et des autres. Mobilisation qui consiste à revendiquer nos droits.
À cet effet, nous ne nous décourageons pas, jusqu’à ce que notre Gouvernement trouve des solutions concrètes, efficaces, définitives, qui vont satisfaire tout le monde.
Peut-être faudrait-il rappeler à notre gouvernement l’essentiel de nos revendications : L’application du statut particulier de l’enseignant, qui va résoudre bon nombre de nos problèmes, car cela constitue le nœud gordien, le fondement, le socle de notre identité professionnelle, ainsi que le suivi raisonnable de notre carrière ; ceci afin de nous éviter de sempiternelles revendications ; Le paiement de tous nos arriérés de salaire (rappels, avancements, non logement) et le complément de salaire de tous ceux qui sont dans l’attente, parce que nous avons trop supporté ; La création d’une plateforme de mutation, d’affectation, ayant tous les paramètres et les exigences nécessaires et objectives, afin qu’un enseignant remplissant toutes les conditions puisse être affecté à une période donnée ; ceci dans un délai très court ; Automatisation des avancements ; Annulation du système d’avance de solde ; Le paiement immédiat des frais d’examen.
Ces points susnommés constituent l’essentiel de nos revendications. Si notre gouvernement consent, entérine à nous satisfaire, avec toute la bonne volonté qu’il nous a manifestée jusqu’à présent, notamment à travers la tenue de la précédente réunion, le 18 Février 2022 à la primature, alors nous retournerons tous vaillamment et fièrement dans nos salles de classe.
Cher(es) collègues, dans l’espoir de voir nos problèmes solutionnés dans les plus brefs délais, veuillez suivre scrupuleusement les consignes que nous soumettons quotidiennement à votre attention. Car, dans ce mouvement nous sommes tous UN.
Aucun enseignant ne trahira plus un autre et ne sera plus laissé pour compte, car si nous n’avons pas de statut jusqu’ici, nous devons au moins avoir des valeurs en partage.
Avant de clôturer, il est principalement porté à l’attention du publique que l’opération « CRAIE MORTE » dont l’application était initialement prévue entre lundi 21/02/2022 et mercredi 23/02/2022, a subi une modification et s’étendra désormais sur toute la semaine en cours (jusqu’à vendredi 25/02/2022).
Ensemble, nous sommes plus forts », indiquait un communiqué publié par le syndicat des enseigants.