Le Mincom, le Minsanté et le Minepia indiquent que les conditions d’une reprise de la filière avicole sont pratiquement réunies.
La grippe aviaire sévit au Cameroun, mais la situation est actuellement sous-contrôle.
D’une même voix, avec un ton rassurant, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), le ministre de la Santé publique (Minsanté) et le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement ont véhiculé ce message face à la presse jeudi à Yaoundé.
Après un exposé sur l’état des lieux actuel du secteur avicole et la gestion de la maladie, le ministre Taïga a répondu aux questions des journalistes.
En dehors de l’évolution de la grippe aviaire, les préoccupations ont porté entre autres sur l’appui aux aviculteurs ayant perdu leur cheptel et la reprise des activités dans les zones touchées.
Aucune date n’a été donnée par le gouvernement concernant la levée des mesures restrictives.
La bonne nouvelle, c’est qu’aucun foyer n’a plus été détecté depuis quelques jours. Une accalmie qui, d’après le Dr Taïga, donne lieu d’espérer une reprise des activités.
D’où l’appel à la vigilance et au respect de la veille sanitaire. Quant aux aviculteurs touchés, des procès-verbaux ont été dressés et leurs cas seront examinés.
En effet, depuis le 24 mai dernier, date de déclaration du premier foyer de grippe aviaire le gouvernement a interdit la vente de poulets et d’œufs, ordonnant l’abattage des volailles issues des foyers infectés.
« Ces mesures salutaires, qui ont abouti à l’abattage d’environ 54 000 volailles, visaient à restreindre l’épidémie et à protéger le cheptel sain et les consommateurs », ont déclaré unanimement les membres du gouvernement.
Des voix se sont élevées pour décrier l’arrestation de Bernard Njonga, leader politique à la tête d’une manifestation d’aviculteurs plus tôt dans la journée.
Loin d’être sourd à la détresse des aviculteurs, le gouvernement souhaite avant tout que l’ordre public soit respecté. Ce qui explique, d’après Issa Tchiroma, l’arrestation de ceux qu’il a appelé « des activistes ».
Par ailleurs, le gouvernement affirme avoir privilégié l’éradication de la maladie.
« Le pays a été délimité en trois zones, les zones de protection, celle de surveillance et les zone indemnes. Cette dernière constitue la partie du pays non infectée où l’activité avicole se déroule normalement», a expliqué le ministre Taïga.
Autre préoccupation, la transmission de la maladie de la volaille à l’homme.
A ce sujet, le Minsanté, André Mama Fouda, a relevé qu’aucun cas de grippe humaine d’origine aviaire n’a été enregistré à ce jour.
« 474 personnes exposées ont été suivies par nos équipes.
Bilan, aucun cas de contagion», a-t-il déclaré.