Le Cameroun traverse une période tumultueuse où les principes démocratiques sont en recul. Depuis 2012, des mesures exceptionnelles ont progressivement érodé les institutions du pays. Cette tendance alarmante soulève des questions cruciales sur l'avenir politique du Cameroun.
Les institutions camerounaises semblent s'effondrer les unes après les autres. Le Conseil des ministres, autrefois symbole de gouvernance collégiale, est aujourd'hui inexistant. Le Conseil supérieur de la magistrature, garant de l'indépendance judiciaire, a disparu.
La prise de décision au sommet de l'État est marquée par une opacité croissante. Les "hautes instructions" sont devenues la norme, remplaçant le débat et la transparence. Un politologue interrogé par 237online.com décrit la situation : « C’est le règne de l’arbitraire. On ne sait plus qui décide quoi. C’est comme si le pays était dirigé par un fantôme. »
Le RDPC, parti au pouvoir, semble figé. Sans congrès ni débats internes, il fonctionne par décrets, donnant l'impression d'être une simple extension de l'administration. Un ancien cadre du parti confie : « Le RDPC est devenu une coquille vide. C’est un théâtre d’ombres où les acteurs attendent les ordres d’un metteur en scène invisible. »
L'année 2025 est importante. Elle représente à la fois un espoir de renouveau démocratique et le risque d'un verrouillage total des institutions. Un leader de la société civile déclare : « C’est notre dernière chance. Si nous laissons passer cette opportunité, le Cameroun pourrait basculer définitivement dans l’autoritarisme. »
Face à cette situation, l'appel à la mobilisation citoyenne prend de l'ampleur. S'inscrire massivement sur les listes électorales est devenu un acte de résistance pacifique. Un jeune activiste explique : « C’est notre arme. Chaque nouvelle inscription est un pas vers la reconquête de notre démocratie. »