Groupe d'autodéfense: Paul Biya fait un geste inattendu

Dans un geste significatif de soutien à la lutte contre l'insécurité dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, le président Paul Biya a fait un don important de vivres et de matériel aux groupes d'autodéfense locaux. Cette initiative, annoncée le 18 juillet 2024, vise à renforcer les capacités opérationnelles de ces comités de vigilance face aux menaces persistantes, notamment celles posées par le groupe terroriste Boko Haram.

Le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, a présidé la cérémonie de remise des dons, soulignant l'importance de ce geste présidentiel. Le don comprend une variété d'équipements essentiels : du matériel de combat, des motos, des denrées alimentaires (huile, maïs, riz, mil), des armes traditionnelles (arcs et flèches), des produits pharmaceutiques, ainsi que divers équipements de surveillance et de protection (torches, bottes, gilets, sifflets, jumelles).

Cette action s'inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre l'insécurité dans la région. Les groupes d'autodéfense, collaborant étroitement avec les forces de sécurité officielles, jouent un rôle crucial dans la protection des communautés locales. Leur mission principale consiste à surveiller les mouvements suspects et à servir de liaison entre la population et les autorités.

Le gouverneur Bakari a souligné que cet appui du chef de l'État va "contribuer à renforcer les capacités opérationnelles des comités de vigilance pour assurer la sécurité de la population confrontée aux attaques répétées des groupes armés et de Boko Haram."

Cette initiative intervient dans un contexte où la région de l'Extrême-Nord continue de faire face à des défis sécuritaires importants. La stratégie d'impliquer les communautés locales dans leur propre défense, tout en les équipant adéquatement, témoigne de l'approche multidimensionnelle adoptée par le gouvernement camerounais pour combattre l'insécurité.

Alors que cette action est largement saluée comme un pas dans la bonne direction, elle soulève également des questions sur la durabilité à long terme de cette approche et sur la nécessité d'une stratégie plus globale pour résoudre les problèmes de sécurité dans la région.