Difficile de savoir, au stade actuel, si le compte a été piraté ou s’il a été faussement créé à cette fin.
Les 4951 amis et 14 732 personnes, qui suivaient ce profil du fils du chef de l’État, ont du être surpris et sans doute agacés de se retrouver en relation avec un ami au nom sans équivoque de « Amba Tigers ambazonia ».
Si vous êtes concernés, sachez qu’il ne s’agit probablement pas d’une intrusion dans votre compte Facebook. Quoiqu’il puisse en être désormais. Mais de la modification du nom de ce compte, initialement dénommé « Franck BIYA ».
Le profil indique comme ville d’habitude, Yaoundé. La dernière publication, sous l’ancienne appellation, date du 1er janvier 2014, une visite à l’Hôtel Hilton de Yaoundé.
Rien n’avait depuis été publié sur la page, jusque il y a neuf heures, quand ont été changées les photos de couverture et de profil. Avec un message à l’adresse des DSS nigérians. L’unité de police qui a récemment capturé des leaders de la nébuleuse, à Abuja.
Impossible de savoir avec exactitude si le compte a véritablement appartenu au fils BIYA et à quelle date il a été créé. Difficile également de savoir à quel moment le compte a été piraté, le cas échéant.
Mais, s’il venait à ne pas s’agir d’un piratage, ce serait la preuve que, contrairement à ce que tente de faire croire une certaine opinion politique et médiatique, le terrorisme sécessionniste n’est pas une conséquence des mouvements sociaux de 2016.
Ce serait même le contraire. Puisqu’une partie de l’opinion estime que le mouvement des enseignants et des avocats d’expression anglaise, dont les revendications étaient légitimes, n’étaient qu’un paravent pour lancer le projet sécessionniste.
À moins de s’imaginer que le système de Yaoundé collabore à la dérive sécessionniste. Ce qui serait surréaliste dans la mesure où transformer mettre un compte Facebook du fils du chef de l’État au service de la nébuleuse serait d’une flagrance idiote.