Le secrétaire général de ce parti politique annonce une défense plus que jamais des droits des populations.
Pour le Sdf, l’édifice national est en péril aujourd’hui du fait de l’incurie du gouvernement. Un doigt accusateur est pointé de ce fait, sur l’attitude hostile et arrogante des gouvernants dans la résolution de la crise. « Face à la dégradation tragique de la situation, le régime de Paul Biya, au lieu d’ouvrir un dialogue franc et sincère, a décidé comme il en est coutumier, de faire dans le dilatoire, l’esquive et la brutalité.
Puis, des pseudo-négociations et pièges, des interpellations, des kidnappings et des emprisonnements des leaders anglophones ont suivi. Dès lors, certains ont opté pour des méthodes des plus radicales pour se faire entendre en attaquant au quotidien nos institutions et menaçant gravement la paix sociale, la stabilité institutionnelle et l’unité nationale.
Les responsables du Sdf à divers titres n’ont cessé de poser des actes et prendre des mesures en vue de trouver une solution paisible, diligente et efficiente afin d’éviter les dérives que nous observons actuellement et qui risquent de s’aggraver dans les prochains jours », a indiqué le sénateur Jean Tsomelou, secrétaire général du Sdf, hier, 13 décembre 2017, lors d’une conférence de presse qui portait sur les derniers développements de la crise et le bilan de la session parlementaire de novembre 2017.
D’après le Sdf, les derniers développements tragiques de la crise dans les régions anglophones, marqués par le décès de quelques éléments des forces de sécurité et de défense, ont été engendrés par l’indifférence du pouvoir en place, le mépris, les arrestations arbitraires et des assassinats sommaires de nombreux citoyens pourtant non armés. Pour cela, le Sdf entend donner des nouvelles orientations à la crise.
« Notre slogan est ‘’Pouvoir au Peuple’’. On entend plus que jamais se mettre du côté du peuple pour défendre ses droits et mettre un terme à la terreur ambiante érigée en solution atypique du problème anglophone. C’est pour ces motifs que nous exhortons nos parlementaires à se déployer sur le terrain pour expliquer le bien-fondé et le sens de nos actions lors de la récente session, et les orientations que nous comptons adopter dans le futur », a ajouté le sénateur Jean Tsomelou.
En peu plus tôt en matinée, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, invitait les députés dans son discours de clôture de la session, à se mettre ensemble pour la construction du Cameroun.
« Nous devons continuer nos efforts individuels et notre accompagnement collectif aux côtés des pouvoirs publics afin d’améliorer le quotidien des Camerounais.
Ce n’est pas dans le chahut et l’affrontement que nous le ferons. C’est dans la dignité des honorables députés que nous sommes, tous convaincus de notre rôle d’élu de la nation, soucieux de l’avenir et du devenir de notre progéniture. Débarrassons-nous des ambitions chimériques, à l’instar d’une éventuelle sécession.
Regardons en face nos réalités et les défis qui interpellent la nation. Je sais que souvent l’esprit partisan domine en nous, je souhaite que la sagesse puisse l’emporter », a imploré Cavaye Yeguie Djibril.