La mère d'un étudiant nigérian en médecine a déclaré à la BBC qu'elle était soulagée que son fils soit enfin hors de danger.
Son fils, Aliyu Suleiman, 18 ans, était coincé pendant plusieurs jours avec de nombreux autres ressortissants étrangers dans la ville de Soumy, au nord-est de l'Ukraine.
Le gouvernement nigérian a déclaré que l'évacuation de ses citoyens de la ville de Soumy était en bonne voie.
Ceci après que de nombreux étudiants et leurs parents ont pris la parole sur les réseaux sociaux pendant plusieurs jours pour demander de l'aide.
Hauwa Aliyu s'est entretenue avec Nomsa Maseko, correspondante de la BBC pour l'Afrique de l'Ouest, depuis son domicile à Lagos.
Des étudiants ont raconté qu’il n'y avait pas de nourriture sur le marché, que les distributeurs de billets de banque ne fonctionnaient pas et que certains devaient boire de la neige fondue après avoir manqué d'eau.
Aliyu Suleiman, 18 ans, est resté en contact avec ses parents tout au long de l'invasion.
Ce matin, quand j'ai vu la nouvelle qu'ils bombardaient Soumy, je n'étais pas moi-même. Il n'a pas répondu à mes appels, je n'ai pas réussi à le joindre, donc j'étais vraiment faible à nouveau.
Vers 9 heures, j'ai pu joindre son ami. Il m’a dit que tout allait bien".
Les gouvernements nigérian et ghanéen ont rapatrié leurs ressortissants qui fuient le conflit en Ukraine. Les premiers groupes sont arrivés chez eux la semaine dernière.
"J'ai été soulagée parce que c'était le rêve de mon fils et je veux vraiment qu'il le réalise.
Je prie pour qu'elle (la guerre) se termine bientôt et que tout rentre dans l'ordre pour qu'il puisse rentrer et terminer ses études".
Environ 5 000 personnes ont été évacuées de la ville de Soumy, après que la Russie a accepté de suspendre ses bombardements.
Des centaines d'étudiants africains faisaient partie des personnes évacuées de cette ville.
L'inquiétude demeure non seulement pour les milliers d'Africains qui se trouvaient en Ukraine lorsque l'invasion a commencé, dont beaucoup d'étudiants, mais aussi pour l'impact économique que la guerre aura sur le continent.
Timmy, étudiant nigérian à l'université d'État de Soumy, a réussi à s'échapper de la ville et se dirige vers la Hongrie.
"C'était très effrayant de se réveiller tous les matins avec des explosions de bombes. Et quand nous dormions, je me réveillais littéralement pour entendre des explosions de bombes et nous sautions [du lit]. C'est tellement effrayant. Nous voulions juste quitter tout ce scénario et retourner dans notre pays", a-t-il déclaré à la BBC.
"Nous avons vu beaucoup de bâtiments, je pense qu'un des hôpitaux... Il a été bombardé, je pense que c'était la semaine dernière. Il a été détruit et beaucoup d'autres bâtiments, des bases militaires ont également été détruits à Soumy", a-t-il ajouté.
Les autorités ukrainiennes ont déclaré que 22 personnes avaient été tuées dans la nuit lors d'une attaque aérienne russe sur Soumy.
Par ailleurs, le président sénégalais Macky Sall s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine le mercredi 9 mars et a appelé à un "cessez-le-feu durable".
"Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l'Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit", dit Sall dans un tweet.
Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit.
— Macky Sall (@Macky_Sall) March 9, 2022