Guerre au Noso : Owono Nguini rectifie les propos de Dieudonné Essomba

• La guerre de Noso divise Dieudonné Essomba et Mathias Eric Owona Nguini

• Les deux hommes n’ont pas le même point de vue

• Contrairement à Dieudonné, le politologue affirme que le conflit est également militaire



Dans une récente sortie, Dieudonné Essomba a qualifié les analystes de la crise anglophone d’agitateurs usurpateurs. Il a ajouté que la crise est simplement politique. A sa suite, l’universitaire Mathias Eric Owona Nguini a publié une tribune que voici.

Un stratégiste sérieux ne peut pas faire une lecture sérieuse de la dynamique de conflit liée à l’infra-guerre du Noso et dire que la crise y relative est politique et pas militaire. C’est de l’imposture pure.

1- La guerre du Noso (une infra-guerre : affrontement de faible intensité) est identitaire et communautaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est anthropo-politique et ethno-politique.

2- La guerre du Noso est sécuritaire et militaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est strato-politique et polemologico-politique.

3- La guerre du Noso est segmentaire et grégaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est psycho-politique et etho-politique.

4- La guerre du Noso est statutaire et capacitaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est socio-politique et organo-politique.

5- La guerre du Noso est feudataire et principautaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est géopolitique et géographico-politique.

6- La guerre du Noso est utilitaire et allocataire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est économico-politique et bio-politique.

7- La guerre du Noso est sectaire et réactionnaire.

A ce titre, elle est idéologico-politique et mytho-politique.

8- La guerre du Noso est ponctionnaire et recessionnaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est éco-politique et ceno-politique.

9- La guerre du Noso est lapidaire et suicidaire.

A ce titre, cette dynamique de conflit est chao-politique et staso-politique.

10- La guerre du Noso est indisciplinaire et immunitaire.

A ce titre, elle est juridico-politique et patho-politique.

N.B : pour les agitateurs usurpateurs qui se font passer pour des stratégistes (experts/chercheurs dans les affaires de sécurité et de défense), il faut rappeler que le militaire et le sécuritaire sont des dimensions politiquement modelées et structurées.