A moins que Biya ne lui enlève cette arme ou se sépare de lui, le Secrétaire générale de la présidence de la République peut désormais mettre la main sur ses concurrents dans la lutte pour le contrôle du pouvoir.
L'argent est le nerf de la guerre, dit-on souvent. Et, qui contrôle les flux financiers, a une arme particulièrement puissante qui lui confère une force, surtout dans un pays comme le Cameroun, où tous les ministres, DG et hauts fonctionnaires dont plusieurs rêvent du pouvoir suprême se sont enrichis illicitement.
C'est clair que qui contrôle l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) contrôle les poches de tous les membres du sérail de Yaoundé. En effet, l'ANIF est un service public de renseignement financier rattaché au Ministère des Finances, et qui a en principe pour mission la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT).
"Du fait de ses missions, l’ANIF à travers ses unités opérationnelles a la nette maitrise de toutes les transactions bancaires effectuées sur l’ensemble du territoire national. Elle peut ainsi faire bloquer tout compte bancaire qu’elle trouve « suspect », analyse le lanceur d'alertes Boris Bertol.
"Avec cet outil de renseignement financier entre les mains d’un de ses proches en la personne de Hubert NDE SAMBONE, Ferdinand NGOH NGOH peut ainsi espionner les comptes bancaires de tous les Camerounais, notamment ses « concurrents » et leurs affidés, et le cas échéant les bloquer et/ou d’ordonner les « représailles » fiscales", ajoute t-il.