Guerre des clans au Cameroun : un puissant préfet recadre sévèrement un Maire

Kepi Prefet Image illustrative

Thu, 21 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

La tension monte entre Jean-Baptiste Atemengue, maire de Ngoumou, et Nalova Lyonga, ministre des Enseignements secondaires. Alors que le premier a publiquement critiqué la gestion ministérielle lors d'une cérémonie de remise de dons, le préfet du département de la Mefou et Akono, Antoinette Justine Zongo, est intervenu avec une lettre cinglante pour défendre la représentante gouvernementale.

La cérémonie de remise de dons au Lycée général d'Otélé, organisée par le sénateur Laurent Ndoko, a été le théâtre d'une intervention musclée du maire Jean-Baptiste Atemengue. Profitant de la tribune qui lui était offerte, l'élu local n'a pas hésité à s'en prendre vertement à la ministre des Enseignements secondaires, dépassant largement les limites de ce qui est considéré comme acceptable.

Dans un courrier au ton particulièrement ferme, le préfet Antoinette Justine Zongo a rappelé à l'ordre le maire, soulignant son manquement à l'obligation de réserve. Le préfet a relevé avec une précision cinglante les propos tenus par Jean-Baptiste Atemengue, notamment sa qualification du lycée en tant que "poubelle" et ses insinuations sur la gestion budgétaire du ministère.

Chose notable, cette confrontation se déroule entre deux cadres du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. L'intervention du préfet marque clairement une prise de position en faveur du membre du gouvernement, signalant que les règles de courtoisie institutionnelle doivent primer sur les règlements de compte personnels.

Le préfet n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les "parallèles maladroits" et les "insinuations grotesques" du maire, lui rappelant implicitement sa position et les limites de son champ d'expression publique. Cette sortie témoigne de la volonté des autorités administratives de maintenir un certain niveau de respect institutionnel.

Au-delà du recadrage, le courrier du préfet sonne comme un avertissement clair : les attaques personnelles et les critiques discourtoise n'ont pas leur place dans le débat public, a fortiori lorsqu'elles émanent d'un élu local.

La réaction d'Antoinette Justine Zongo illustre la nécessité de préserver les principes de respect et de loyauté au sein de l'administration territoriale camerounaise.

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