Le président de la République camerounaise Paul Biya vient de commencer sa quatre-vingt-dixième année sur terre. Il est au pouvoir depuis 1982 avec son parti le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Maintenant que tout semble clair que le chef de l’Etat est également arrivé à la fin de sa carrière politique, des tractations se feraient dans l’ombre pour lui succéder.
On annonce une guerre des clans depuis des années maintenant dont les acteurs majeurs seraient le fils du président Emmanuel Franck Biya, le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh, les membres du gouvernement Laurent Esso, Louis-Paul Motaze, le directeur du cabinet civil Samuel Mvondo Ayolo, etc.
Les observateurs qui s’attendaient à une transition en paix peuvent s’inquiéter parce que tous les signaux semblent indiquer que l’après Biya va être tumultueux.
Pour éviter d’en arriver là, l’acteur de la Société civile des réconciliateurs Me Christian Bomo Ntimbane qui est également avocat au barreau du Cameroun propose une solution dans une tribune titrée « le Cameroun va vers l'explosion ! ».
« La guerre des clans autour du président de la République Paul Biya (90 ans) et qui montre des signes réels d'essoufflement et de désintérêt dans la gestion du Cameroun, préoccupe et inquiète le peuple camerounais.
Pour éviter le chaos qui se dessine, il y a l'urgence d'une concertation de forces saines et neutres de la nation pour rappeler à tous ces pouvoiristes que le Cameroun est une République, ayant adopté la démocratie comme mode d'accession au pouvoir.
A cet effet, la question de l'adoption d'un code électoral consensuel doit s'imposer dans le débat public.
Car, seules des élections libres et transparentes et dont les règles seront fixées d'avance éviteront à ces clans pouvoiristes, d'avoir des calculs malsains d'accession au pouvoir par l'usage des stratagèmes et rapports de force.
Le code électoral consensuel devenant donc l'arbitre le plus neutre qui soit. Si les Camerounais se retrouvaient dans une élection présidentielle où les règles consensuelles seraient acceptées de tous, l'avènement du prochain président de la République du Cameroun sera accepté par tous.
Par contre, si des individus essaient de prendre le pouvoir par d'autres moyens, les clans vont s'affronter à mort ; étant bien conscients que la victoire d'un camp sur l'autre, entraînerait des chasses aux sorcières, des règlements de compte », explique Me Christian Bomo Ntimbane.