L’affaire Lazare Atou qui s’illustre comme l’un des dossiers le lutte des clans du pouvoir dont l’un des principaux protagonistes est Ferdinand Ngoh Ngoh, vient connaitre une tournure des plus graves, suite aux agissements du président de la Cour d’appel du Littoral, qui bloque les champs d’action de la partie adverse.
En effet, la rédaction de CamerounWeb apprend que, le 5 septembre dernier lors de l’audience de l’affaire Lazare ATOU et Cabinet conseil ATOU c/ les inspecteurs d’Etat, WAMBANG, Aboubakary et Hassan, le magistrat qui est pourtant considéré comme le bras droit du ministre de la Justice Laurent Esso, a réussi l’exploit de vider sur le siège, l’affaire Lazare Atou, où les prévenus inspecteurs d’Etat, avaient été condamnés en instance.
«Chose étrange et jamais entendue, celui qu’on appelle l’empereur s’est empressé de statuer après seulement deux renvois, sans comparution des prévenus, sans entendre la partie civile et sans avoir obtenu les réquisitions du ministère public pourtant indispensables en pareil cas. A la surprise générale, alors que le ministère public et la partie civile réclamaient un renvoi pour la comparution des prévenus, Arroye BETOU a prononcé la relaxe des inspecteurs d’Etat, en infirmant la condamnation du juge d’instance, non sans délivrer mandat d’incarcération contre Lazare ATOU pour le paiement de la somme de 26.000 Fcfa », écrit le lanceur d’alertes Boris Bertolt dans une publication ce jour.
«L’affaire était suivie au secrétariat général où il est désormais clair qu’Arroye BETOU est devenu un nouvel allié du clan NGOH NGOH qui ne cesse de miroiter à ses affidés, les avantages d’une magistrature suprême qui leur semble presque certaine. Ce qui aggrave cette affaire, c’est que le Président de la Cour d’appel du Littoral est allé confisquer les registres de pourvoi qu’il détient dans ses coffres, de sorte qu’à l’instant où nous parlons, le pourvoi du parquet général et de la partie civile ne peuvent être consignés au greffe de la Cour alors même que les délais impartis par la loi sont en train de s’écouler. Les institutions fortes tant brandies par Paul Biya, sont entrain de vaciller les unes après les autres, du fait de la corruption qui gangrène actuellement le régime », ajoute le lanceur d’alertes.