Les mesures d’apaisement et coercitives de Paul Biya à la suite d'un Conseil de défense très restreint tenu ce dimanche à Mvomeka’a. D'aucun y voit une fin imminante de la crise anglophone.
Deux jours après la sortie de Nikki Haley, l’ambassadrice des Etats-unis à l’Onu, Paul Biya prend à contre-pied les pseudo-défenseurs de la “Nation”
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En effet, lors de la réunion du conseil de sécurité de l’Onu de ce vendredi, 1er Juin 2018, Nikki a demandé au régime Biya d’arrêter immédiatement de réprimer les populations civiles, de respecter les droits de l’homme, la liberté d’expression et, surtout, de mener des “enquêtes crédibles” sur les allégations de massacres de civils dans les zones anglphones.
La représentante des États-Unis a notamment exigé la libération des détenus et leur ouvrir l’accès à leurs familles.
Pour éviter de porter la plus grande puissance mondiale sur son dos, Paul Biya a réuni manu militari un conseil de défense très restreint ce dimanche à Mvomeka’a, dans son village natale, exactement comme Mobutu Sese Seko, pendant ses derniers retranchements.
Pour répondre aux exigences des Etats-unis, Biya veut rétablir l’ordre. Il a ainsi pris les décisions suivantes:
– Une aide (pas chiffrée) sera apportée aux populations meurtries;
– Il ne sera plus permis aux forces de défense de se faire justice ou de filmer des arrestations;
– Toute exaction sera sévèrement punie;
– Sisiku Ayuk Tabe devra incessamment sous peu, demander aux populations armées de déposer les armes et de revenir sur la table des négociations;
– Possibilité de rencontrer le président autoproclamé de l’Ambazonie;
– Possibilité de libération de tous les prisonniers en vue d’un armistice pour aller vers la paix.
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Tout porte à croire que tout ceci est la suite logique de la récente sortie de l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Peter-Henry Balerin, qui a directement pointé du doigt le président Paul Biya. Washington a envie de s’inviter dans le conflit qui s’enlise. Les Américains interviendraient à Yaoundé pour y prendre pied si le conflit perdure.