Guerre en Ukraine : un Camerounais au front se confie

Le nouveau président Américain Donald Trump va-t-il arrêté la guerre en Ukraine dans un bref délai comme il l’avait promis durant la campagne électorale ? Pour l’instant les combats se poursuivent et la Russe grignote chaque jour des kilomètres du territoire ukrainien.

Les deux camps seraient en manque de ressources humaines. L’Ukraine a refusé de diminuer à 18 ans l’âge d’enrôlement des soldats. De son côté, la Russie ne souhaite pas déclencher la mobilisation générale qui créerait la panique chez la population.

Sur les réseaux sociaux, les deux camps mènent des opérations de séduction afin de recruter des combattants étrangers. Les ressortissants de l’Amérique latine ont été nombreux à rejoindre le camp de l’Ukraine, séduits par les promesses qui leur ont été faites. En effet les solaires sont intéressants et en cas de décès les familles peuvent toucher jusqu’à 340 000 euros.

De l’autre côté, la Russie aussi recrute des cubains et de plus en plus d’Africains. Dans une nouvelle vidéo diffusée sur la plateforme X, deux Africains (un Camerounais et un Ghanéen) enrôlés dans l’armée russe, expliquent leurs motivations. Tous disent aimer la Russie.

"I like Russia 🇷🇺 and their army that’s why I am here" ~ Men from Ghana and Cameroon

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— African Hub (@AfricanHub_) February 5, 2025

Si pour certain le choix de rejoindre l’armée russe est libre, tel n’est pas le cas pour d’autres. Selon des sources concordantes, des réseaux mafieux promettent aux jeunes camerounais une meilleure vie en Europe. Ils leur trace un itinéraire vers l’espace Schengen en passant par la Russie. Ils font croire à leurs victimes que la Russie n’était qu’une escale. Abandonnés à leurs sorts pendant plusieurs jours, les candidats à l’immigration acceptent généralement l’offre de rejoindre l’armée russe, juste pour ne pas mourir de faim et de promiscuité.

« Déjà, il ne partait pas en Russie, il partait en Pologne. Mais le service d'immigration par lequel il avait fait la procédure lui a dit qu'il va d'abord s'arrêter en Russie, le temps pour eux de le relancer pour la Pologne. Bon, ils lui ont dit que quand il va arriver en Russie là-bas, il va travailler quelques mois. Ils ont dit qu'ils vont le loger, puis lui faire des papiers pour aller en Pologne. C'était une agence camerounaise. Il n’était pas trop entré dans les détails et ne m'avait pas tout expliqué. Il m'avait juste dit qu'il allait vivre chez un monsieur, le temps pour eux de lui trouver du travail là-bas en Russie. On lui a demandé d'avoir une somme d'argent : 1 million de FCFA.

Qu'il lui fallait 1 million de FCFA, qu'ils vont convertir en roubles pour qu'il puisse s'en sortir les premiers temps là-bas en Russie. Bon, vu qu'il n'avait pas les 1 million, qu’il avait déjà payé le billet d'avion, ils lui ont proposé l'armée. La veille, ils lui ont fait miroiter le bon côté, les avantages de l'armée. [ils lui ont dit que ] c'est juste une formation, qu’il n'y avait aucun danger, et qu’il ne devrait pas avoir peur », a confié sur RFI, la femme d’une des victimes