Guerre entre le Pr Nkou Mvondo et le MINESUP

Pr Nkou Mvondo, enseignant à l’Université de Ngaoundéré, par ailleurs président du parti politique Univers, dans une lettre ouverte au Ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, accuse ce dernier de tentative de musèlement. Citant une lettre qu’aurait adressée Fame Ndongo au Recteur de l’Université de Ngaoundéré, Nkou Mvondo explique: «Vous prétendez que, dans l’exercice de mes fonctions administratives et dans le cadre de mes missions d’enseignement, je me livre aux activités contraires à la discipline et à la déontologie universitaire».

À la lecture de la lettre ouverte, l’on apprend que le Ministre de l’Enseignement supérieur accuse l’enseignant de mener des activités politiques au sein du campus et de financer ces activités avec l’argent tiré de la vente des épreuves et des notes d’examens aux étudiants de l’Université de Ngaoundéré. Jacques Fame Ndongo aurait donc demandé au Recteur de traduire sans délai le Pr Nkou Mvondo au Conseil de discipline afin qu’il soit neutralisé politiquement et académiquement.

Rencontré par le quotidien Mutations, le Ministre de l’Enseignement rejette en bloc ces accusations. «Autant que je m’en souvienne, je n’ai jamais reçu cette lettre ouverte. L’aurais-je reçu que j’aurais adressé une réponse à cet enseignant comme je le fais pour tous ceux qui m’écrivent, fussent-ils enseignants d’Université, chercheurs ou non».

En plus, Jacques Fame Ndongo se dédouane d’une quelconque manœuvre en commun avec le Recteur de l’Université de Ngaoundéré visant à nuire au Pr Nkou Mvondo: «Je n’ai jamais infantilisé un Recteur en lui donnant des directives comminatoires par rapport à un arsenal juridique qu’il est censé connaitre. Les Recteurs sont les responsables du fonctionnement rigoureux et républicain de leur institution. Le Ministre de l’Enseignement supérieur leur fait confiance pour la gestion saine et méthodique des enseignants, des personnels d’appui et des étudiants conformément aux lois et règlements de la République», dit-il.