Hémodialyse: où vont les subventions de l’État?

Un Malade Sous Traitement Dhemodyalise1 Un malade sous traitement

Fri, 14 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

L’hôpital général de Yaoundé (HGY) a connu en début de semaine une grève des dialysés. En effet, sur 300 malades, seules sept machines sur la quinzaine disponible sont opérationnelles.

La conséquence directe étant que les deux séances hebdomadaires de dialyse par malade ne peuvent plus être assurées. Ajoutés à cela, une pléthore de dysfonctionnement et un manque criard de matériels appropriés, quand ils ne sont pas tout simplement désuets.

Cet épisode survenu à l’HGY, un cas non isolé, aurait-il pu être évité ? Possible. En réalité, si l’on s’en tient au budget du Cameroun dans son exercice 2015 en cours, des subventions sont accordées aux centres d’hémodialyse des établissements hospitaliers publics. Au total, plus de cinq milliards de FCFA par an, indique Le Messager du jeudi 13 octobre 2016.

De façon détaillée, à titre d’exemple, le centre d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire (CHU) a bénéficié de 400 millions de FCFA; ceux de Bafoussam, Bertoua, Ebolowa, N’gaoundéré, 200 millions de FCFA chacun; respectivement 300 millions de FCFA aux centres de Bamenda, Garoua, Buea, Maroua. À l’hôpital général de Douala, le centre d’hémodialyse a perçu 1,4 milliard de FCFA, idem pour l’HGY et au Centre international de recherche Chantal Biya, 1,96 milliard de FCFA. Ces montants sont, d’après le quotidien, affectés tous les ans pour le fonctionnement des centres d’hémodialyse.

Ces appuis financiers qui arrivent en soutien du budget de fonctionnement de chaque hôpital sont-ils utilisés à bon escient ? Le ministère de la Santé publique met-il effectivement ces subventions à la disposition de ces formations hospitalières confrontées à de nombreux problèmes ? s’interroge le journal.

En attendant apporter des réponses à ces interrogations, les plateaux techniques dans plusieurs de ces centres d’hémodialyse, ne sont pas à la pointe et le personnel soignant, en sous-effectif est démotivé et travaille dans des conditions inhumaines en percevant des salaires de catéchistes.

Source: cameroon-info.net