Une situation qui entraîne un coût élevé du traitement contre les hépatites entre les patients en provenance des zones rurales.
À peine dix centres de prise en charge des patients contre l’hépatite sont présents au Cameroun. Dans la ville de Douala, on retrouve l’hôpital Général de Douala et l’hôpital Laquintinie. Il existe également l’hôpital général de Yaoundé, le centre hospitalier universitaire (CHU), l’hôpital central de Yaoundé entre autres.
Une situation qui entraîne un coût élevé du traitement contre les hépatites entre les patients en provenance des zones rurales et ceux des zones urbaines. Selon les gastroentérologues, «seul le vaccin est la source la moins coûteuse face aux hépatites», apprend-on dans une émission spécialisée sur Radio Balafon ce samedi 21 octobre 2017.
Pour tenter d’endiguer cette maladie au sein des entreprises, l’association CCA/SIDA a organisé ce jeudi 19 octobre 2017 au cercle municipal de Bonanjo un colloque de promotion de la santé des salariés en entreprise. L’objectif de ce colloque était de donner aux entreprises sur le terrain un outil et des connaissances médico-scientifiques pour dynamiser leur engagement et les actions en faveur de la promotion de la santé de leurs salariés. Le colloque visait également à améliorer la prise en charge contre les hépatites au sein des entreprises camerounaises.
Selon le Pr Christian Tzeuton, président de la société camerounaise de la gastroentérologie, les hépatites au sein des entreprises entraînent «une perte de l’investissement en formation des concernés, une perte d’expertise, une baisse de la rentabilité, l’absentéisme, les risques de contagion entre collègues par la sueur, la salive et la mortalité».
Les gastroentérologues souhaitent donc que le gouvernement camerounais mobilise plus d’actions en faveur de la prise en charge contre les hépatites pour endiguer ce phénomène au Cameroun.
Bon à savoir: l’hépatite B est cent fois plus contagieuse que le VIH/SIDA et 10 fois plus que l’hépatite C. Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 85% de cancers du foie en Afrique centrale sont causés par les hépatites virales.
Malgré l’existence de ce phénomène de santé publique, le traitement contre les hépatites qui se contaminent par la sueur, la salive, le sang, la saleté entre autres, est encore à faible échelle au Cameroun.
Sur la cartographie de prise en charge nationale, seulement 9% de pénétration de dépistage contre les hépatites avec un faible accès de 8% au traitement sont décriés par l’association camerounaise de gastroentérologie.