Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration
La reforme de la police engagée depuis un certain temps sous la houlette de Martin Mbarga Nguélé, le délégué général à la sûreté nationale (Dgsn), a porté autant sur les textes, la valorisation de la carrière du personnel, la dotation en équipements, que sur l’amélioration du cadre de travail.
Sur ce point justement, des travaux de construction de nouveaux bâtiments pour abriter les services de police ont été engagés comme l’hôtel de police de Douala. C’est dans cette logique qu’il faut situer le processus de construction de l’Hôtel de police de Yaoundé et ses environs qui vient d’être lancé avec l’attribution du marché à groupe d’entreprises. En effet, depuis le 15 octobre 2015, le groupement Solpace-Csc-Business a été désigné pour réaliser les travaux dudit projet pour un montant de 870 409 291 Fcfa, dans un délai de 12 mois.
our l’hôtel de police de Yaoundé, la particularité sera la délocalisation des locaux actuels de la délégation régionale de la sûreté nationale pour le Centre, du lieu-dit carrefour Pharmacie du Soleil, pour ce nouveau complexe annoncé sur une partie du site de l’Ecole nationale supérieure de police (Ensp) à Ekoudou. Celle-ci devrait aussi être délocalisée dans une banlieue de Yaoundé, dans un cadre plus approprié en termes d’espace, plus sécurisé et regroupant tous ses services, les casernes et les camps d’entrainement.
Avec la mise en œuvre de ce projet d’hôtel de police de Yaoundé, c’est un espoir qui s’ouvre aussi pour la réalisation d’un autre grand projet immobilier en attente depuis plus de 30 ans.
Il n’échappe à personne que l’espace entre le Crédit Foncier, agence du Capitole et les services actuels de la délégation régionale de la sûreté nationale pour le Centre, est depuis longtemps dédié à la construction du siège d’agence nationale de la Béac ; celui-ci devrait en principe être une tour futuriste de plus de 18 étages. Seulement malgré les requêtes des différents gouverneurs de la Béac, le déménagement de l’école du camp Bové il y a plus de 20 ans et la libération depuis plus d’une décennie d’une partie du site, rien n’a avancé.
Pour cause, les services de la police n’ont véritablement jamais voulu déménager malgré la promesse d’un investissement de 400 millions Fcfa par la communauté urbaine de Yaoundé pour leur recasement dans un autre site, et quelques personnes, élites de la ville de Yaoundé qui se prévalent d’un titre de propriété hérité de leurs parents, ont régulièrement mis en avant leurs droits fonciers sur ce site pour bloquer le projet.
Cet important projet immobilier, très attendu pour son impact positif dans l’embellissement de la capitale, a fait l’objet d’une sortie du gouverneur de la Béac il y a quelques mois lors de la pose de la première pierre du centre Béac d’Ebebeying en Guinée Equatoriale. Lucas Abaga Nchama a annoncé à l’occasion, que le prochain arrêt pour une cérémonie similaire serait le Cameroun. Wait and see.
