Les fonctionnaires de l'Agence Nigériane de gestion des urgences et la Croix-Rouge internationale s’insurgent contre les autorités camerounaises suite à l’expulsion et au rapatriement de 2.600 nigérians vers leur pays.
Lors d’une conférence de presse ce samedi, le Directeur de l'Agence Nigériane de gestion des urgences, Sa'ad Bello, a déclaré aux journalistes que la manière dont les citoyens nigérians ont été expulsés par l'autorité camerounaise était inacceptable.
"Nous avons seulement reçu un appel des hommes de l'immigration nigériane qui patrouillaient le long de la frontière Nigeria-Cameroun. Ils ont attirés notre attention qu'il y avait des camions chargés de Nigérians qui d’après nos enquêtes, étaient des refugies, déplacées par Boko Haram et rapatriés par des gendarmes camerounais", a déclaré M. Bello.
Ajoutant que
c’est inadmissible la manière dont les autorités camerounaises ont chassés ces nigérians. C’est contre les normes humanitaires internationales et constitue une violation flagrante des Droits de l’Homme.
M. Bello accuse le gouvernement du Cameroun de n’avoir pas informé l'autorité nigériane sur la situation pour lui permettre de préparer le retour au bercail de ses citoyens.
Il a expliqué que les personnes déplacées, après enquête approfondie étaient Nigérians de Bama et Gamboru Ngala dans l'Etat de Borno, qui ont échappés à des attaques de Boko Haram.
M. Bello a en outre expliqué que les personnes déplacées ont été déversés sans abris dans le village frontalier de Sahuda.