L’organisation fasciste dénommée Brigade anti sardinards (Bas) vient encore de faire parler d’elle à travers un mot d’ordre de boycott lancé contre l’artiste musicien Ben Decca qui devait se produire en Europe. Un mot d’ordre de trop ? Une prise de conscience collective s’impose.
Boycotter c'est refuser d'acheter un produit, de participer à un examen, un spectacle . . . C'est une cessation volontaire de toute relation avec un individu, un groupe voire un Etat en signe de représailles. Depuis quelques années un groupuscule dénommé Brigade anti-sardinards (Bas) dont les membres basés dans différentes villes en Occident et majoritairement des affidés du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), a institué de B manière systématique des actions violentes contre certains artistes camerounais au motif que ces derniers « ne participent pas au combat ». Quel combat ? Ktino, Coco Argenté, Grace Decca, Chantal Ayissi, Lady Ponce et tout récemment Ben Decca ont vu leurs spectacles perturbés par des violences, certains de ces artistes se sentant même contraints d'annuler purement simplement des prestations pour lesquelles des frais avaient déjà été engagés pour préserver leur sécurité et celle de leurs fans. Au nom du droit à manifester consigné dans plusieurs Constitutions, ces hordes ensauvagées ont entrepris d'entraver une autre liberté elle aussi consacrée par la Constitution, le droit au travail. En effet, ils ont entrepris d'empêcher les artistes camerounais qui ne partagent pas leur vision de se produire en spectacle en Europe, d'exercer leur métier et notamment en France. Ils profèrent des menaces, font pression sur les organisateurs, violentent le public le cas échéant, bref terrorisent artistes, promoteurs et public. Ces djihadistes d'un genre nouveau appellent cela candidement « boycott » ! L'opinion l'a benoîtement admis et accepté...Quel non-sens ! Non il n'en est rien. Le boycott n'est pas violence, le boycott n'est pas terrorisme. Le boycott c'est ce que Ghandi a fait en Inde sous la colonisation britannique, refuser de consommer des produits britanniques générateurs de revenus pour la couronne (le thé, les étoffes, les soieries). Ce qui explique d'ailleurs sa tenue vestimentaire, le dhoti vêtement traditionnel. Jamais il n'a violenté personne, jamais in n'a ostracisé, n'était-il pas l'apôtre de la non-violence ? De même, la communauté internationale, sans violences physiques a instauré un boycott de l'Afrique du Sud de l'apartheid.
D'où vient-il donc que des individus au nom de la justice sociale, au nom de la lutte pour la démocratie et la bonne gouvernance soi-disant, instaurent un véritable terrorisme culturel ? Est-ce parce qu'aucune action n'a jamais véritablement été menée contre eux qu'ils poursuivent leur hérésie ? De leur confort et/ou des remords, des frustrations, de la pauvreté et la maladie de l'exil, ces obscurantistes lancent des fatwas, ostracisant ceux des artistes qu'ils considèrent comme des pro-Biya et donc des « traitres ». Quelle intolérance ! C'est dans ce contexte que la sortie de la « Jeunesse Sawa » aussi illégale et dangereuse qu'elle puisse paraître, a tout de même le mérite de poser une problématique pertinente sur le sol camerounais et de rappeler à ceux qui semblent ne pas le savoir que « nul n'a le monopole de la violence ». Si en Occident les autorités camerounaises n'ont pas la main, au Cameroun, elles peuvent bien intervenir. Les officiels, les autorités traditionnelles, les autorités morales, toutes doivent agir. Des actions contre les soutiens, les parents de ceux qui sèment la zizanie entre Camerounais doivent être menées, eux aussi doivent subir des pressions afin de ramener les leurs à la raison. On ne doit plus laisser un groupuscule construire les bases de la division et de la destruction du Cameroun au prétexte que ses agents sont à l'étranger. Cette terreur doit cesser ! Dans le monde bipolaire de la guerre froide, c'est la réalité de la menace réciproque, l'équilibre de la terreur qui a permis la coexistence pacifique. A bon entendeur…!