« Notre objectif primordial, c’est de pouvoir forcer la porte de notre Parlement, de nos municipalités et de nos régions. […] Je pense que grâce à la volonté de Dieu, grâce à la volonté des uns et des autres, nous parviendrons à [notre] objectif ». Tels sont les premiers mots prononcés par Hamadou Moustapha, reconduit dans ses fonctions de président national de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), samedi dernier, lors de la première convention nationale du parti.
Né le 11 mai 1945 à Maroua dans le département du Diamaré, région de l’Extrême-Nord, Hamadou Moustapha effectue ses études primaires dans sa ville de naissance de 1953 à 1958. En 1958, il va poursuivre ses études secondaires à Garoua dans la région du Nord. Après l’indépendance du Cameroun, il vient poursuivre ses études universitaires à Yaoundé. En 1962, il est admis au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), et se spécialise dans l’Administration civile.
Sa carrière de fonctionnaire, il la débute à l’inspection fédérale d’administration du Nord à Garoua. En novembre 1969, il devient secrétaire général par intérim de la même inspection. De janvier 1970 à avril 1972, il devient premier adjoint préfectoral à Yagoua et en avril 1972, il est chargé de mission à la présidence de la République. Trois années plus tard, il devient vice-ministre des Finances.
C’est au sein de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), qu’il entame sa carrière politique. Il y assume la fonction de vice-président dès 1991. En mars 1992, il devient député à l’Assemblée nationale après les élections législatives. Une élection mal perçue au sein du parti, ce d’autant plus qu’en novembre de la même année, il fait son entrée au gouvernement. Il sera définitivement exclu de l’UNDP.
ANDP
C’est alors qu’il créé son propre parti : l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), dont il assure la présidence depuis août 1995. Hamadou Moustapha a également été plusieurs fois ministre. De novembre 1979 à juin 1983, il occupe la fonction de ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. De novembre 1992 à décembre 1997, il est vice-premier ministre. C’est à ce ministre chargé de mission à la présidence de la République depuis décembre 2004, qu’il incombera pour une troisième fois, de présider aux destinées de l’ANDP. Un mandat que ses militants et lui ont décidé de placer sous le sceau de la croissance du parti.