Haro sur les maladies tropicales négligées

Onchocercose, trachome, schistosomiase, filariose lymphatique, géo helminthiases (vers intestinaux) sont cinq maladies tropicales négligées (Mtn), parmi les dix observées au Cameroun, qui disposent d’une cartographie complète sur l’ensemble du territoire national.

C’est l’une des informations à retenir de l’atelier régional de revue des plans directeurs de lutte contre les Mtn dans la région francophone et lusophone.

Evénement initié par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), représentation de l’Afrique centrale, ouvert le 7 septembre 2015 et courant jusqu’à vendredi prochain. Les participants, venus de 13 pays d’Afrique, sont une cinquantaine.

Objectif global des échanges : réviser les plans directeurs des pays concernés afin de les aligner avec les objectifs de contrôle, d’élimination ou d’éradication des Mtn, fixés entre 2015 et 2020.

En détail, il est donc question entre autres d’examiner la mise en œuvre de ces plans, de fournir des orientations pour la mise à jour des nouveaux plans arrimés à l’horizon 2020, de finaliser le budget de mise en œuvre desdits plans, d’en extraire le programme de travail annuel 2016.

Des visées importantes selon le représentant de l’Oms, venu de Genève, Garba Djirmay, qui a relevé le retard pris par l’Afrique centrale dans les activités de lutte, même s’il reste optimiste. Surtout en s’appuyant sur des indicateurs au vert sur le plan mondial comme la meilleure disponibilité des médicaments par rapport aux années précédentes.

Concernant le Cameroun, le Dr Etienne Nnomzo’o, représentant le bureau local de l’Oms à l’atelier, explique : « Tous les médicaments sont donnés gratuitement et nous commençons à avoir des résultats ».

Il précise que chaque année, à peu près 6 millions de personnes sont traitées contre l’onchocercose, soit 85% de couverture thérapeutique et 95% de couverture géographique. Le trachome et la filariose sont traités à 100%. 100% à peu près dans l’administration du vaccin aux enfants âgés entre 6 et 15 ans contre la schistosomiase et les vers intestinaux.

Le Dr Nnomzo’o lance un appel : « Nous conseillons vivement que les populations prennent ces traitements et ça nous servira, à tous nous, à atteindre les objectifs de l’Oms fixés en 2020. »