Après avoir salué l'alternance démocratique au Bénin, François Hollande se rend vendredi au Cameroun, où il rencontrera son homologue Paul Biya, au pouvoir depuis près de 33 ans. Une visite express qui ne devrait durer que quelques heures.
C’est au pas de charge que François Hollande effectue, vendredi 3 juillet, sa visite d’État au Cameroun. Le président français a décollé à 14h30, heure locale, de Luanda, la capitale de l'Angola, pour se rendre à Yaoundé et y rencontrer son homologue Paul Biya au palais présidentiel de l’Unité.
Vient ensuite la traditionnelle conférence de presse commune suivie d’une rapide rencontre avec des personnalités camerounaises à l’ambassade de France et, enfin, le départ du chef de l’État français pour Paris (voir encadré ci-dessous).
Entamée dans la nuit de mercredi à jeudi au Bénin, la tournée africaine de François Hollande est marquée du sceau de la brièveté. De fait, le numéro un français aura passé moins de 24 heures dans chacun des trois pays inscrits à son programme : le Bénin, l’Angola et le Cameroun.
Pour sa dernière étape, la visite express de François Hollande est, comme le souligne le site 237Online, d’autant moins bien accueillie que "cela fait 14 ans qu’un président français n’a pas foulé le sol camerounais depuis Jacques Chirac en janvier 2001". Les sujets, pourtant, ne devraient pas manquer entre les deux chefs d’État.
Au premier rang desquels celui des principes démocratiques dans un pays où la limitation des mandats présidentiels a été supprimée en 2008, à la faveur d’une réforme constitutionnelle. Après avoir érigé le Bénin en "référence" démocratique d’un continent africain où nombre de dirigeants sont tentés de s’accrocher au pouvoir, que va bien pouvoir dire François Hollande à Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 ?
Pas grand-chose si l’on en juge le contenu de la visite du Français en Angola. Venu à Luanda en compagnie d’une cinquantaine de chefs d’entreprise, le président français a évité les sujets qui fâchent pour se concentrer sur les questions économiques.