Homosexualité : la CRTV passe des images délicates

Promotion de l'homosexualité

Tue, 26 Dec 2023 Source: www.camerounweb.com

L’homosexualité au Cameroun est un sujet brûlant. Il y a des années, le gouvernement se montrait très strict sur le fait qu’il n’autorisera jamais la pratique sur son sol. Shakiro et d’autres qui l’ont essayée ont très vite compris le danger qu’ils encouraient.

Ces derniers temps, l’engagement du pays contre la pratique semble avoir perdu un peu de poids. Surtout quand on voit quelques cas isolés qui tirent la sonnette d’alarme.

L’activiste Shance Lion souligne le fait que « la CRTVweb, télévision nationale camerounaise, propose désormais dans ses programmes, une émission dédiée à la propagande et la promotion des homosexuels ».

Le citoyen écrit sur les réseaux sociaux qu’ici, « tu ne peux pas entendre que mon sobadjo Guibai Gatama du Conseil national de la communication (CNC) les a sanctionnés. Bref, nous sommes tous complices silencieux de ce qui arrive à notre pays. Quoiqu'on dise, monsieur Gervais Mendo Ze était quand même un homme d'État ».

Homosexualité : les évêques du Cameroun donnent leur position officielle

Les évêques du Cameroun sortent de leur silence après de leurs pairs de beaucoup d'autres pays en Afrique. Par la voix du président de la Conférence épiscopale nationale ecclésiastique (CENC), ils s’expriment sur la récente décision du Vatican sur l’homosexualité.

(…)Face à la vague d’indignation, d’interrogation et d’inquiétude que suscite au sein du peuple de Dieu, la Déclaration « Fiducia supplicans » sur la question de la bénédiction des couples de même sexe.

Pour la dignité humaine et le salut de l'humanité tout entière en Jésus Christ.

Nous, Évêques du Cameroun, au sujet de l'homosexualité et de la bénédiction des « couples homosexuels », déclarons unanimement ce qui suit :

1. Dans la conformité de notre Déclaration de 2013 sur l'homosexualité, nous réaffirmons fermement la vérité de l'Église, Mère et Éducatrice, qui enseigne la sacralité de l'identité sexuée de l'homme et de la femme créés à l'image de Dieu (Gn 1, 26), celle de la dignité de leur sexualité et du mariage qui fonde la famille. La personne humaine est créée homme et femme : « Homme et femme, il les créa » (Gn 1, 26). Cette différence invariable qui fonde leur relation et leur complémentarité s'accomplit dans les liens du mariage.

2. L'homosexualité falsifie et corrompt l'anthropologie humaine et banalise la sexualité, le mariage et la famille, fondement de la société. Dans la culture africaine, cette pratique ne fait pas partie des valeurs familiales et sociales. Elle est une violation flagrante de l'héritage que nos ancêtres nous ont légué. Dans l'histoire des peuples, les pratiques d'homosexualité n'ont jamais donné lieu à une évolution sociétale, mais sont les signes évidents de la décadence implosive des civilisations. De fait, l'homosexualité oppose l'humanité à elle-même et la détruit.

3. L'identité profonde de la sexualité est méconnue, détournée et pervertie hors des rapports de conjugalité de l'homme et de la femme. Par conséquent, les actes vécus dans le cadre de l'homosexualité ne sont pas « sexuels », mais « des rapports contre nature ». (Rm 1, 26)

4. Le mariage est une institution qui légitime les relations sexuelles et la filiation pour la fondation d'une nouvelle famille. C'est l'union d'un homme et d'une femme qui s'engagent dans une vie de couple, à fonder une famille et à vivre unis dans l'amour. L'union homosexuelle n'est pas un mariage. Elle fausse le sens du mariage en le réduisant à un lien stérile, hédoniste et pervers : « l'infamie d'homme à homme » (Rm 1, 26).

5. L'homosexualité n'est pas un droit de la personne humaine. Mais une aliénation qui nuit gravement à l'humanité parce qu'elle n'est fondée sur aucune valeur propre à l'être humain : c'est une deshumanisation de l'amour, « une abomination ». (Lev 18, 22). La rejeter n'est en rien une discrimination : mais une légitime protection des valeurs constantes de l'humanité face à un vice devenu sujet de réclamation de la reconnaissance légale et, aujourd’hui, posé comme sujet de bénédiction.

6. Littéralement, « Bénir c'est dire du bien ». Et dire du bien pour procurer la grâce par un geste de bénédiction d'un « couple homosexuel » reviendrait à encourager un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu. Bien plus, différencier le cadre liturgique du cadre non liturgique pour appliquer la bénédiction aux personnes de même sexe en « couple », relève d'un double langage hypocrite. Car, l’acte de bénédiction, qu'il soit posé en assemblée liturgique ou en privé, demeure une bénédiction. Nous déclarons donc non conforme toute forme de bénédiction en public ou en privé, qui tend à reconnaitre les « couples homosexuels », comme un état de vie.

7. Fidèles à l'Enseignement pérenne de la Tradition ecclésiale qui déclare intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle les actes d'homosexualité (Catéchisme de l'Église Catholique n. 2357), Nous, Évêques du Cameroun, réitérons notre désapprobation de l'homosexualité et des unions homosexuelles.

8. Par conséquent, nous interdisons formellement toutes bénédictions des « couples homosexuels » dans l'Église du Cameroun.

9. Étant donné que Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion pour la vie éternelle, nous recommandons ceux qui sont enclins à l'homosexualité, à la prière et à la compassion de l'Église, en vue de leur conversion radicale. Nous les invitons aussi à sortir de leur mentalité victimisation dans laquelle ils se complaisent à se considérer comme des « victimes », « faibles », « minorités » ; afin de saisir l'occasion de conversion que Dieu leur donne dans les multiples interpellations de sa Parole.

Source: www.camerounweb.com